Le problème c'est que j’aime retrouver dans un recueil une unité de temps ou de lieu, des thèmes ou des personnages similaires. Ça donne de l’épaisseur et surtout du liant à l’univers proposé, ça évite la désagréable impression d’une juxtaposition de textes disparates sans fil conducteur. Rien de tout cela ici, on passe d’un meurtre sordide à une histoire d’amour cucul, de New-York à un récit d’anticipation, d’un musicien en mal d’inspiration à un tueur à gages trahi par son commanditaire. Quel rapport entre ces récits ? Je me le demande encore…
Je comprends que « l’inaccessible » qui donne son titre à l’ouvrage puisse, d’une certaine façon, se retrouver dans chaque texte. Du bonheur à la liberté, de l’amour à la réussite, tout semble inaccessible mais il faut parfois lire entre les lignes pour déceler ce « sujet » récurrent.
Charles Gancel possède une joli plume mais elle n’a pas suffi à éveiller mon intérêt. J’ai parcouru les pages d’un œil distrait, pas franchement concerné, sans agacement mais surtout sans plaisir. Une lecture dans l’indifférence générale et la confirmation qu’en matière de nouvelles mes préférences restent définitivement acquises aux écrivains nord-américains.
L’inaccessible de Charles Gancel. Buchet Chastel, 2017. 190 pages. 15,00 euros.