Tom King et Mitch Gerads continuent à explorer à leur sauce le monde des New Gods avec la série Mister Miracle dans laquelle le personnage principal, Scott Free, doit faire face aux siens dans un procès improvisé dans son salon et face à une assiette végétarienne.
N'y allons pas quatre chemins : la lecture de Mister Miracle par King et Gerads est l'une de celles que je préfère du mois. Je me pose tranquillement, je prends mon inspiration et je commence ma lecture sans avoir feuilleter l'épisode au préalable, chaque scène procurant son petit effet. Notamment les interludes pendant lesquelles notre héros fait ses numéros d'évasion qui font sa réputation, tout comme dans la série originale de Jack Kirby, sauf qu'ici la mise en scène est primordiale avec un aspect humoristique mais pas moqueur.
En fait, King a compris l'essence de Mister Miracle et réadapte tout ça à sa sauce exagérant certains traits comme le côté protectionniste de Big Barda devenant ici peut-être la seule chose qui raccroche Scott Free à la vie. En effet, depuis le début de la maxi-série, Mister Miracle est dépressif et pour ne pas aider à New Genesis, les sien*ne*s pensent qu'il est un traître. Ils lui intentent alors un procès durant lequel Orion, le nouveau Highfather, le pousse à bout.
Ce procès est prenant partant d'une blague avec l'assiette veggie posée sur la table, cela devient un moment intense, brutal et incroyable. Tout cela avec le découpage en 9 cases par page, une mise en scène épurée mais maîtrisée et un cadrage de l'action très moderne.
Pourtant ce côté simpliste dans la mise en scène avec des cases qui se répètent, ses symétries faites à partir de panels copiés/collés, chaque épisode de la maxi-série a été jusque-là très généreux. Il y a des détails à droite à gauche, des easter-eggs et, surtout, une ambiance atypique qui donne tout le charme de la série.