Jean Giono à Paris

jean gionoJean Giono, né le 30 mars 1895 à Manosque en haute Provence et mort le 9 octobre 1970 dans la même ville, est un écrivain français. Son père, Italien d’origine était cordonnier et sa mère repasseuse. Après des études secondaires au collège de sa ville natale, il trouve un poste d’employé de banque et ce jusqu’à la Guerre de 1914, qu’il fait comme simple soldat. A son retour il retourne à la banque puis épouse en 1920 une amie d’enfance dont il aura deux filles.

A partir de 1930, il se consacre exclusivement à la littérature suite au succès de son premier roman Colline. Il entre à l’Académie Goncourt en 1954. Son œuvre compte une trentaine de romans, des récits, des essais, des poèmes et du théâtre.

De toute sa vie, Jean Giono n’aura quitté Manosque que pour de brefs séjours à Paris et quelques voyages à l’étranger.

En 1929 il achète une petite maison au lieu-dit « Lou Paraïs » sur le flanc sud du Mont d'Or, qui domine Manosque. « Un palmier, un laurier, un abricotier, un kaki, des vignes, un bassin grand comme un chapeau, une fontaine. » Il transforme et agrandit cette maison où il écrit la plus grande partie de son œuvre. C'est aujourd'hui le siège de l'Association des amis de Jean Giono.

Quand l’écrivain venait à Paris, c’est dans un petit hôtel situé 36 rue du Dragon (VIème arrondissement) qu’il avait ses habitudes, une rue qui relie le boulevard Saint-Germain à la rue du Four. Dans son roman Les Vraies richesses (1937), Giono évoque ainsi cette adresse : « Quand je vais à Paris, je descends dans un petit hôtel de la rue du Dragon. Voilà sept ans que je suis fidèle à cet hôtel et à ce quartier. Je suis ainsi fait qu’il me faut des racines (…). J’ai depuis longtemps fait amitié avec le patron de l’hôtel, sa femme et son petit garçon. J’ai approché le marchand de journaux dont la boutique est à côté de l’hôtel (…) De l’autre côté de l’hôtel il y a un charbonnier bistrot. Quand j’arrive par le boulevard Saint-Germain le soir, la rue du Dragon est paisible et presque noire. » Bien entendu, les commerces cités dans cet extrait n’existent plus aujourd’hui mais l’hôtel est toujours là !

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