Le nouveau et différent Captain America n'est pas très nouveau, et certainement pas différent. Puisqu'il s'agit de Sam Wilson (un choix logique pour ce rôle, qui s'inscrit d'autant plus dans la politique de diversité promue par Marvel), défenseur de la patrie et porte-parole d'une vaste communauté, celle des sans-voix, et que plus personne n'écoute. En Amérique il faut faire très attention. La politique ne se divise pas à une séparation entre partis de gauche ou de droite, ces notions sont étrangères au véritable esprit des Etats-Unis, qui par tradition et culture prônent en général l'individualisme et le mythe du self made man au détriment d'une solidarité étatique rassurante. Il suffit de voir les difficultés rencontrées par le président Obama pour mettre en place un service de soins gratuits pour tous. Aider le plus faible et encadrer les initiatives privées pour favoriser le bien public, c'est souvent être taxé de "communisme" latent, autrement dit une des pires tares qu'un américain moyen peut posséder dans son Adn. C'est ce qui arrive à Sam Wilson quand il se décide à agir, non plus sous le mandat du Shield mais à travers des initiatives privées, en écoutant et répondant aux doléances personnelles des américains. La nouveauté ici est donc à chercher dans le discours politique, dans l'approche de la résolution des problèmes du pays, car le reste est assez basique. Il suffit de voir comment Nick Spencer introduit le premier numéro : un énième affrontement entre Captain America et l'Hydra, saupoudré d'humour et d'une longue mise en place des choses, par ellipses et bons mots (une conversation sympathique entre Sam et deux jeunes voyageurs dans un avion, qui le reconnaissent et s'extasient). L'humour qui sait aussi parfois se faire corrosif, notamment lorsque les Fils du Serpent (que vous allez retrouver à la frontière mexicaine) abordent les activités des Avengers et remettent en cause leur pertinence, ou lorsque Spencer nous montre les mesquines préoccupations des américains qui contactent Sam Wilson pour des litiges forts triviaux et égoïstes. Plus que pour l'aspect super-héroïque, Spencer brille lorsqu'il brosse le portrait d'un pays qui a connu des jours meilleurs, et semble se perdre dans ses contradictions.
C'est Daniel Acuna qui magnifie ces épisodes, avec un dessin vraiment efficace, et très suggestif. Les vignettes sont expressives, travaillent particulièrement bien les textures et les juxtapositions de couleurs, et offrent un petit coté rétro qui est très agréable à l'oeil. Passé le premier arc narratif, c'est notre gloire nationale Paul Renaud qui prend le relai, dans un style plus classique et posé, mais toujours aussi souple et respectueux de l'esprit Marvel comme on l'aime depuis nos premières lectures lug/Semic. Voici un artiste qui porte en lui une notion d'héritage évidente, et qui le perpétue avec classe. Il illustre des épisodes où la Société du Serpent se rachète (pour de faux) une conduite, et entre dans le grand monde du capitalisme débridée, où tout est prétexte à faire fortune. Et où fait son entrée sur scène celui qui est appelé à devenir le nouveau side-kick de Sam Wilson, ou simplement le Faucon, version 2.0
Bref, si certains ont fait la fine bouche devant ces aventures différentes de Captain America, elles ont toute notre attention et notre adhésion.
Suivez notre page Facebook et retrouvez 7j/7 L'actualité de Sam Wilson et des héros Marvel
A lire aussi :
Falcon #1 (Marvel Legacy) la review
&version;
Spencer n'oublie pas non plus de nous montrer la dualité entre Steve Rogers et Sam Wilson. Ces deux-là n'en sont pas à se déchirer, ils restent fondamentalement d'accord et sont de vrais amis. Mais les méthodes divergent, et nous vivons une époque où les apparences sont importantes, et où il faut soigner son image. Sam est le héros du peuple, plus que de l'état, et le prisme déformant des réseaux sociaux ne renvoie pas une image fidèle de son travail, de ses motivations, des conséquences.
Dans ce premier tome, nous retrouvons aussi Misty Knight et D-Man, qui commencent à oeuvrer aux cotés de Sam. La menace des Fils du serpent est l'occasion d'un commentaire pertinent sur la politique, qui se double ensuite de clins d'oeils sympathiques à l'histoire de la série, quand Captain America devient momentanément un loup-garou, dans le laboratoire du savant dingue Karl Malus (avec un nom pareil...).C'est Daniel Acuna qui magnifie ces épisodes, avec un dessin vraiment efficace, et très suggestif. Les vignettes sont expressives, travaillent particulièrement bien les textures et les juxtapositions de couleurs, et offrent un petit coté rétro qui est très agréable à l'oeil. Passé le premier arc narratif, c'est notre gloire nationale Paul Renaud qui prend le relai, dans un style plus classique et posé, mais toujours aussi souple et respectueux de l'esprit Marvel comme on l'aime depuis nos premières lectures lug/Semic. Voici un artiste qui porte en lui une notion d'héritage évidente, et qui le perpétue avec classe. Il illustre des épisodes où la Société du Serpent se rachète (pour de faux) une conduite, et entre dans le grand monde du capitalisme débridée, où tout est prétexte à faire fortune. Et où fait son entrée sur scène celui qui est appelé à devenir le nouveau side-kick de Sam Wilson, ou simplement le Faucon, version 2.0
Bref, si certains ont fait la fine bouche devant ces aventures différentes de Captain America, elles ont toute notre attention et notre adhésion.
Suivez notre page Facebook et retrouvez 7j/7 L'actualité de Sam Wilson et des héros Marvel
A lire aussi :
Falcon #1 (Marvel Legacy) la review
&version;