C’est lundi, je dépoussière…

Par Entre Les Pages @EntreLesPages

Chaque lundi, Entre Les Pages vous propose d’anciens articles dont le texte et la mise en page ont été rafraîchis. Qu’il y ait 2, 3, ou 4 articles, le but est de vous faire découvrir ou redécouvrir des livres très différents. J’espère que cela vous plaira ! Vous pouvez lire et commenter les avis ici, ils se trouvent à la suite les uns des autres, ou cliquer sur les couvertures ci-dessous pour accéder aux chroniques en elles-mêmes. Belle lecture à tous ! Au programme aujourd’hui :

Les compagnons de la lune rouge
Faustine, une jeune fille de bientôt seize ans, vit avec sa mère Violette, blanchisseuse qui se tue au travail. Tous les jours elle arpente les rues de son quartier, salue les personnes qu’elle connaît depuis toujours, ces personnes qui font tourner leur commerce malgré la douleur, la faim, la pauvreté constante. Faustine a décidé de ne plus aller travailler à l’usine pour la misère qu’elle y gagnait. Elle a préféré devenir pickpocket et vole quotidiennement les riches. Un jour, un homme lui propose de devenir un membre des « compagnons de la lune rouge », une organisation qui vole aux plus aisés et aident les plus malheureux. L’incroyable destin de Faustine et de Faust, son fidèle écureuil, commence ainsi. Mais ces petits êtres ne sont pas au bout de leurs surprises. Déjà, Faustine sait que sa mère a prévu de lui dire la vérité sur son père le jour de son prochain anniversaire…

C’est sous le règne de Napoléon III que l’histoire de Faustine se déroule. Elle met en avant le combat quotidien des plus démunis pour survivre. L’ouvrage raconte l’abattement mais aussi la beauté des personnes solidaires, dévoués et généreuses avec grandes émotion et sincérité. Très vite captivant, le récit de cette héroïne qui s’habille en garçon emmène le lecteur de rues en rues, de trésors en trésors et d’épreuves en épreuves à la découverte d’une identité mais aussi d’un siècle et de ses teintes. Faustine est le cœur fort et courageux de cette quête fabuleuse et fibreuse, un soleil sur d’autres âmes un peu tristes. C’est une époque entière qu’elle fait vivre, une époque qui a pour reflet magnifique un nouveau monde plein de couleurs, de lumières et d’espoir grâce à elle. Plutôt que d’être amoral, cet ouvrage offre un sentiment de justice. Cette dernière est rendue avec beaucoup de charisme, de sentiments et d’exaltation qui en font un tout passionnant, extrêmement savoureux.

Présentation de l’éditeur :
24 octobre 1866. Paris. Avenue des Champs-Élysées. Un homme observe le manège d’une jeune fille déguisée en garçon qui, avec la complicité d’un petit écureuil détournant l’attention du passant, dérobe bourses, montres, bijoux aux bourgeois. La malicieuse Faustine est en fait une « brigande au grand cœur ». Bertil, étonné par l’adresse et la vivacité de l’adolescente, la fait rentrer dans sa société secrète « Les compagnons de la Lune Rouge ». Un destin extraordinaire attend alors Faustine

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Cirrus Flux
Alors que son ami Bombonne vient de quitter l’orphelinat, Cirrus Flux voit sa solitude être la maîtresse de son quotidien. Mais le voilà prévenu par Pandora que quelqu’un cherche son gage, la « sphère » laissée en même temps que lui sous la garde du directeur. Aidés d’un homme et de son oiseau de feu mais aussi et surtout portés par leur courage et leur détermination, les deux enfants goûtent à l’aventure de leur vie. Cette dernière les libère d’une très ancienne quête mais est de plus en plus périlleuse. Les portes du passé s’ouvrent. Celles de l’enfer aussi.

Instantanément entraînant, Cirrus Flux raconte l’histoire d’un jeune garçon à la recherche de son identité et des raisons pour lesquelles on le pourchasse. Emporté malgré lui dans d’incroyables diableries et allant de surprise en surprise, c’est un monde empli d’autant de magie et de camaraderie que de machinations dans lequel il entre brusquement. Beaucoup d’action vient se mêler à son dangereux combat. Elle brille comme le mystère et les personnages. Des personnages qui vont aussi permettre les voyages dans le temps car le rôle de chacun compte. L’ouvrage garde un rythme agréable de bout en bout, la lecture est adroite et divertissante pour une délicieuse échappée au siècle des lumières.

Présentation de l’éditeur :
Je t’ordonne de m’aider à trouver le garçon… Il n’a nulle part où se cacher. L’orphelin Cirrus Flux est en danger : de sinistres bandits l’espionnent nuit et jour. Ils convoitent le mystérieux globe en argent que lui a légué son père. Une sphère extraordinaire censée renfermer le Souffle de Dieu. Seul contre tous, Cirrus doit entreprendre un voyage périlleux pour échapper à d’étranges créatures : un magnétiseur inquiétant, un nain bizarre au regard pénétrant et un brigand collectionneur de crânes… Car, si le globe tombe entre leurs mains, le pire est à craindre.

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Dans l’enfer de Bagdad
Thomas est américain. Pour séduire une fille, Barbara, il veut devenir un héros et s’engage dans l’armée. Il quitte donc sa famille pour l’Irak. Selim, lui, est irakien, son frère a disparu et il aime Leïla qu’il compte bien épouser dès qu’il gagnera sa vie. Les deux jeunes hommes se rencontrent en Irak, là où la guerre fait rage. Avant cela, leurs deux vies sont mises en parallèle. Ces chapitres y dévoilent un peu de leur quotidien, de leur culture et révèle surtout l’innocence qui les possède encore. Contraint de lui adresser la parole chez lui, Selim va pourtant laisser Thomas parler, se libérer de toute la souffrance qui le martyrise et qu’il ne pensait pas possible. C’est quand un combat éclate ce soir là que ces deux êtres absolument différents mais tout à fait identiques découvrent, comprennent l’absurdité de la guerre.

La collision de ces deux âmes est touchante et, plus que cela, elle est vraie, pertinente. Thomas et Selim deviennent des symboles, deux nouveaux soleils qui font rêver à une paix possible. Franche, habile et perçante, Martine Pouchain conte les héros, ceux qui veulent sauver l’homme et rien que l’homme. Dans l’enfer de Bagdad raconte la guerre et tout ce qu’il en ressort d’immonde. Le récit scelle une colère, est un bel appel tout en envie et en énergie.

Présentation de l’éditeur :
Thomas, un jeune Américain s’engage volontairement dans l’armée et part en Irak pour que Barbara, la fille dont il est amoureux, le voit comme un héros. Selim, jeune irakien musulman et passionné de littérature vit à Bagdad. Il aime Leïla et veut l’épouser quand le conflit sera fini. Un soir de massacre, Thomas et Selim se rencontrent et sympathisent malgré leurs différences… Malheureusement, plus tard, lors d’un affrontement de rue, ils tirent l’un sur l’autre sans le savoir…

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Sako
La maman de Sako a quitté l’Afrique pour la France. Elle est sa fille vivent ici et là en attendant une situation plus stable, chose qui n’est guère facile sans papiers. Un jour, alors que sa maman travaille, Sako aperçoit une dame derrière la terrain où elles habitent, une dame dans son jardin, une dame seule. Et si elle allait l’aider à bêcher ? De son côté, Mado voit une tête toute noire toute noire sortir de sa haie.

Quand une femme qui se sent vieille et moche n’espère plus rien et une petite fille innocente qui voit le monde tel qu’il est et espère par dessus tout le rendre un jour meilleur se rencontrent, il faut plutôt évoquer la collision, le choc qui fait étinceler Sako, un doux roman sur les préjugés, la tolérance ou encore les vrais bonheurs de chaque jour. En dire beaucoup grâce aux mots simples et purs d’une enfant, réveiller les sens à travers les yeux d’une grand mère qui ne demande qu’à aimer, c’est à cela que s’est appliquée Martine Pouchain pour donner à son roman sa tendresse mais aussi et surtout sa force. Posé, mesuré, tissé de regards et d’instinct, l’ouvrage est confectionnés par des sentiments naturels, évidents. Il est donc beau et vrai en plus d’être une lecture très agréable.

Présentation de l’éditeur :
Près d’un pavillon coquet, des caravanes déglinguées sur un terrain vague où vivent des sans-papiers. La vieille Mado n’attend plus rien de la vie lorsque Sako pointe sa jeune frimousse à travers la haie de son jardin. Tout les sépare : l’âge, la couleur, la tradition. Tout, sauf… la solitude. Et les voilà qui, peu à peu, s’apprivoisent. Pour le meilleur et pour le pire ?

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