Valiant propose une nouvelle série sur le ninja espion Ninjak écrite par Christos Gage et dessinée par Tomas Giorello. Intitulée Ninja-K, elle s'intéresse à l'unité de ninjas employés par le MI-6 depuis la Première Guerre Mondiale.
J'avais coupé court à la précédente série alors que je suis plutôt fan de Ninjak (j'adore les ninjas). La principale raison de mon arrêt était parce que je trouvais que Matt Kindt passait à côté de son sujet et n'exploitait pas à fond son personnage qui, je le rappelle, est un ninja doté de plein de gadgets high-tech. Il y avait bien ce fabuleux épisode dessiné par Raul Allen et Patricia Martin qui allait dans ce sens mais, de ce que j'ai lu, c'était le seul.
Au moins, avec ce premier épisode par Christos Gage, le ton est donné : il y a de l'espionnage, de l'action, de l'héroïsme, du ninjutsu et un peu de romance. Le personnage de Ninjak est bien cerné avec son profil de ninja du MI-6 renégat - enfin en freelance, sa relation avec Livewire qu'il a du mal à assumer pour des raisons qui le dépasse.
Mais l'histoire s'intéresse surtout aux Ninjas, des agents du MI-6 qui portent comme dénomination une lettre de l'alphabet, chacun venant à entraîner le suivant. Ainsi, Gage nous explique comment le concept a évolué au fil du temps entre Ninja-A de la Première Guerre Mondiale et K que nous suivons dans ce titre. L'univers est assez riche pour donner de l'intérêt à la suite des événements mais, surtout, l'histoire était passionnante, finalement plus que le début - pourtant très réussi - de l'histoire.
Giorello n'a plus rien à prouver chez Valiant, il est l'un des dessinateurs star de l'éditeur et après avoir relancé X-O Manowar, il s'occupe avec brio de Ninjak. Je trouve ça moins solide que sur la série sur Aric mais c'est tout de même très chouette. En revanche, je ne suis pas fan du lettrage de A Larger World Studios qui est désuet - sans compter les dégradés encadrant les phylactères du narrateur. Sincèrement, un tel titre mérite mieux.