Au commencement, il n’y avait rien. Et soudain juste une onde, un frémissement.
Myra Eljundir, publié en 2017. 380 pages, fantastique.
La note
La critique
Après avoir dévoré la série Kaleb de la même auteure, impossible pour moi de passer à côté de celle-ci, qui semblait tout aussi prometteuse. C’est avec beaucoup d’appréhension que j’ai commencé ma lecture, et même si j’ai globalement été déçue, quelques points méritent d’être soulevés. Mais avant ça, merci à la collection R pour l’envoi du roman !
Pour ceux et celles qui ne savent pas de quoi parle Après nous, je vous laisse le résumé ici. Et c’est parti pour le plus gros défaut à mes yeux : la narration qui est très spéciale, et pour laquelle j’ai eu beaucoup de mal à m’habituer. L’auteure alterne entre les points de vue de ses quatre personnages mais dans les mêmes chapitres, sans vraie séparation, et je vous avoue que cet effet rend la lecture difficile à suivre puisque les pensées des uns et des autres sont un peu fouillis. On passe d’une phrase dans le présent d’un personnage, à un flashback d’un autre, et retour à celui du présent… et il y a des moments où je ne m’en sortais plus. Je pense que ça aurait été beaucoup plus simple de garder le système un chapitre = un personnage plutôt que d’essayer de tous les faire parler en même temps, parce que ça donne un effet très brouillon.
Concernant les personnages, aucun ne m’a vraiment marquée si ce n’est Jarod, simplement parce qu’on découvre quelques trucs intrigants sur lui au fil des pages, et qui donnent un peu de punch au récit. A part lui, j’ai trouvé les autres assez fades (si on ne compte pas les derniers chapitres mais j’y reviendrai plus loin), et j’ai cette impression de ne pas en savoir beaucoup sur eux qui me colle à la peau. J’aurais adoré que l’auteure creuse un peu plus leurs personnalités qui sont toutes très différentes, pour qu’elles apportent un vrai truc en plus au récit, mais je pense que ce sera fait dans les prochains tomes. Aussi, j’ai trouvé Jezebel assez plate et peu convaincante alors que le résumé laissait penser à quelqu’un d’assez badass dans son genre… déception quand tu nous tiens !
Pour l’histoire je n’ai rien à redire par rapport à l’originalité, l’auteure tape très fort. Je n’ai pas souvenir d’avoir lu un roman avec un personnage dont la voix peut produire autant d’effet, et ça fait énormément de bien d’avoir quelque chose de « frais » à se mettre sous la dent. Par contre, bémol avec les derniers chapitres et l’épilogue, parce que je n’ai RIEN compris. J’en ai pas mal parlé avec Johan (@ottoromanzi), et on avait pas du tout compris la même fin donc c’est assez brouillon…et aussi volontaire (l’auteure a fini par venir à la rescousse et nous a dit que c’était fait exprès). A voir avec le deuxième tome donc, mais c’est un peu frustrant quand on passe tout le roman à attendre qu’il se passe quelque chose et que tout se termine bizarrement…
En bref, une lecture sympa qui aurait pu être tellement mieux, et une fin qui laisse présager une très bonne suite !