Tom King profite de ce numéro annuel pour livrer sa conclusion sur son histoire entre Bruce Wayne et Selina Kyle, celle qu'on a pu suivre dans la série . Pour cela, il est rejoint par deux artistes talentueux : Lee Weeks et Michael Lark.
Tom King a mis beaucoup l'accent sur ce duo lors de son run sur Batman. On se rappelle des deux numéros avec son compère Mitch Gerads (#14-#15), mais aussi sur les derniers numéros dessinés par Joelle Jones. C'est tout naturellement que l'auteur a décidé de raconter comment il voit la suite des aventures pour les deux personnages.
Si ce numéro fait pas mal de références au run actuel de Batman (notamment la blague sur leur première rencontre), il se lit très bien indépendamment. Parce que l'auteur prend le pari de raconter leur histoire à travers différentes rencontres, où Catwoman joue littéralement au chat et à la souris avec Batman. À travers ces différentes étapes, les deux se rapprochent. Ils ont beau être en costume, c'est Selina et Bruce qui discutent lors de ces rencontres. Et c'est là où Tom King fait fort ; il rend ses personnages humains, cherche les faiblesses des alter-egos plutôt que des héros. C'est tout naturellement que l'histoire se lit, avec une évolution logique.
Si on prend autant de plaisir à lire ce numéro, c'est que tout sonne juste. Tout se passe de nuit, sous la pluie, mais rien n'est sombre. Les dialogues sont naturels, Alfred (un des deux autres personnages à parler) est très drôle, et les scènes calmes sont magnifiques.
C'est en grande partie grâce aux artistes du numéro : d'un côté, Lee Weeks et Elizabeth Breitweiser, de l'autre, Michael Lark et June Chung. La première partie est rythmée, pleine d'action et de poses magnifiques. L'encrage de Weeks, mais surtout les couleurs de Breitweiser donnent une ambiance impeccable à l'histoire. Le dessinateur est à l'aise dans l'univers de Batman, avec un dessin dynamique et une composition vraiment excellente. Michael Lark, lui, termine de façon parfaite ce numéro. C'est plus calme, mais il est vraiment fort pour faire ressortir les émotions et c'est ce qu'il fallait. Les dernières pages devront normalement vous toucher, elles sont magnifiques.