Kuru

Par Gaiange @rachelgaiange
En 1957, deux scientifiques découvrirent en Nouvelle Guinée, une étrange maladie neurologique qui avait décimé toute une population aborigène. Cette maladie était induite par un rituel nécrophage au cour duquel, la tribu consommait les organes de leurs défunts pour s'approprier leurs forces.
Des analyses et expérimentations permirent de la répertorier dans les maladies spongiformes incurables. Sans aucun traitement.
Le gouvernement australien interdit les pratiques cannibales et la maladie disparut.
Mais ce qu'ils n'avaient pas découvert, c'était la durée d'incubation du virus ...

J'aime découvrir des nouveaux auteurs et encore plus des auto édités et pour ça je peux faire confiance à ma sœur de cœur Muriel, qui arrête pas de faire des folies en m'en offrant dès qu'elle va sur un salon. Donc vous l'aurez deviné, ce roman est un cadeau, je connais Katia Campagne par les réseaux sociaux, mais je n'avais pas franchi le pas de lire un de ses romans.
Quand on m'offre un roman fantastique, c'est un très grand risque. Je suis pas fan de ce genre, je suis genre trop terre à terre. Mais cette fois la magie a opéré. J'ai eu un très bon moment de lecture. Mélange de d'une enquête policière, de cannibalisme qui va se transformer vers du zombies, oui oui Katia Campagne doit faire des rêves sympathiques la nuit, pour arriver à nous proposer un tel roman. Et je dois souligner que c'est rare qu'un auteur féminin écrive ce genre de roman.

Si la première moitié m'a paru un peu longue, je dois dire que la seconde ne m'a pas laissé sur ma faim/fin (oui jeu de mot oblige avec du cannibalisme).


La première partie met en place, les personnages et les meurtres, mais ça traîne pour ma part un peu trop sur la longueur, pourtant la chronologie du temps avance rapidement sans qu'on s'en rende vraiment compte (manque peut être des dates pour se situer avec les passé/présent).
La seconde partie, rentre dans le vif du sujet et là nous rentrons dans une course folle. Katia Campagne part sur le Kuru, maladie réelle au milieu du XXème siècle, elle se base sur un fait réel pour nous proposer un roman angoissant, flippant avec des hauts le cœur par ses descriptions pointilleuses non pas sur les meurtres mais sur les personnes atteintes du Kuru.

Par contre, je ne suis pas arrivée à m'attacher aux personnages, un manque de profondeur, nous sommes restés en surface. Je pense qu'il y avait matière à creuser pour donner plus de profondeur à l'histoire et voir peut être un côté plus cruel pour le final.

Le final.... Une suite ?!
J'aimerai beaucoup avoir une suite et avoir un roman totalement apocalyptique.
Une bonne lecture au final, je lirais ses 2 autres romans IVM et IVM2, qui ont l'air d'être un peu plus dans mon univers.