Virginia Woolf est née en janvier 1882 et s’est donné la mort en mars 1941. Son époux, Leonard, est, lui, né en novembre 1880 et décédé en août 1969. Le couple faisait partie du cercle d’intellectuel le Bloomsbury Group qui comprenait également Lytton Stratchey, Vanessa Bell – la sœur de Virginia, ou Vita Sackville-West. Virginia est l’auteur de Mrs Dalloway et de nombreux romans utilisant la technique narrative du « stream of consciousness ». Leonard écrivait plutôt des textes politiques. Ils n’ont pas eu d’enfants et n’auront jamais su si la santé mentale de Virginia aurait pu s’arranger grâce à la maternité déconseillée par les médecins de l’époque. Leonard et Virginia ont tout de même mis quelque chose au monde : the Hogarth Press, leur propre maison d’édition. Le premier livre publié est intitulé Two Stories. C’est un recueil de deux nouvelles. The Three Jews (Les trois Juifs), écrite par Leonard, et The Mark on the Wall (La marque sur le mur) écrite par Virginia.
Leonard & Virginia Woolf – Je te dois tout le bonheur de ma vie est un ouvrage dans lequel Carole d’Yvoire, normalienne et traductrice, retrace le parcours de Leonard et de Virginia avant leur rencontre, au début de leur relation et pendant leur mariage. Elle évoque également leur famille et leur cercle d’amis. L’auteur, dont c’est le premier livre, ne s’éparpille pas de trop et, au-delà des faits et des anecdotes, dépeint de manière accessible certaines complexités, chez Virginia surtout. Le lecteur est ainsi mené vers d’autres pistes qu’il décide de suivre ou non une fois sa lecture terminée. Le texte est intéressant et souvent émouvant. Il est complété par un certain nombre de photos, peintures et autres documents. Quel charme a cette entreprise aux éditions Le Livre de Poche ! Après les mots de Carole d’Yvoire, les deux nouvelles Les trois juifs et La marque sur le mur sont présentées dans leur intégralité. Mythiques, mordants, puissants et bouleversants Woolf !
Présentation de l’éditeur :
Dans un récit inédit, vivant et abondamment illustré, Carole d’Yvoire raconte les premières années et la rencontre de deux êtres fascinants : Virginia Stephen et Leonard Woolf, dont l’union sera symbolisée en 1917 par la naissance de la maison d’édition Hogarth Press. Sont ainsi célébrés dans ce texte émouvant une période activité artistique foisonnante et ceux qui, face au tragique, choisissent l’affirmation de la vie, d’une « vie intense et triomphante ».