Toutes les étoiles finissent par mourir un jour.
Victor Dixen, publié en 2017. 650 pages, science-fiction.
La note
La critique
Vous connaissez mon amour pour cette série, que je suis depuis sa sortie il y a deux ans. D’après mes souvenirs, elle devait être une trilogie, mais vu les derniers chapitres du troisième tome j’ai été plus que ravie d’apprendre qu’un quatrième serait publié ! Ravie, oui, mais j’avais aussi peur que ce tome soit de trop par rapport à la série. Malheureusement, c’est ce qu’il s’est passé, et je vous en parle plus bas. Merci à la Collection R pour cet envoi !
Le gros point noir de ce dernier tome (pour de bon cette fois), c’est sa lenteur : sur les 650 pages j’ai trouvé les 400 premières pleines de blabla inutiles et de passages là pour faire « bouche-trou ». Je me suis demandée si je lisais le même Phobos qui m’avait passionnée pendant trois tomes tellement tout était ennuyeux, voire fade. Surtout que lorsqu’on compare avec la fin, beaucoup trop précipitée, j’ai eu l’impression que le roman était trop déséquilibré : rien pendant la majorité du roman, et tout ce qui aurait pu être intéressant se retrouve coincé entre 100, 50 pages. Pourquoi avoir autant traîné, lorsque tout aurait pu être bouclé beaucoup plus rapidement ?
En plus de ça, j’ai eu du mal à voir où l’auteur voulait nous emmener, quel était le fil conducteur de l’histoire, et même après avoir lu les derniers chapitres je me demande si ce tome était nécessaire et bien pensé. Oui un « après » c’est cool, mais à mes yeux celui-ci est bien en-dessous des tomes précédents : flou, parfois un peu bizarre (l’idée des chaînes youtube m’a un peu perturbée, elles sont censées se concentrer sur un perso mais finalement c’est toujours Léonor au centre), et même si je suis contente de retrouver les personnages, l’histoire m’a laissée de marbre. Aussi, j’ai eu la désagréable impression que tout tournait en rond, et j’ai fini par trouver le tout un peu long. 650 pages pour expliquer l’origine de la Salamandre et quelques trucs qui pouvaient intriguer dans les tomes précédents, c’est trop : on aurait pu enlever la moitié, ça n’aurait rien changé. Concernant la fin, je n’ai pas trouvé ça très crédible mais elle a le mérite d’être une bonne fin pour les personnages vu tout ce qu’ils ont traversé. Et elle reste finalement assez surprenante, en tout cas je n’aurais pas pensé que l’auteur décide de terminer l’histoire de cette façon !
J’ai quand même relevé quelques points positifs, entre autres les illustrations qui ornent quelques pages et m’ont rappelé une de mes séries favorites (Illuminae), l’écriture toujours aussi fluide de Victor Dixen, et les thèmes très importants qui sont abordés. On y parle par exemple du réchauffement climatique et des déplacements de populations qu’il entraîne, même si ça reste assez survolé, l’auteur préférant se concentrer sur son intrigue. Après, comme tous les autres tomes de cette saga, le pavé qu’est ce tome 4 se lit très vite malgré les très nombreuses longueurs qui gâchent le potentiel de la série.
En bref, la déception l’emporte pour ce dernier tome.