Les Puissants, tome 1 : Esclaves
de Vic James et traduit par Julie Lopez
Dans ce monde, si vous ne faites pas partie de la caste des Égaux, aristocrates aux pouvoirs mystérieux, il faut donner dix ans de votre vie à la société. Pendant dix ans, vous devenez esclave. La famille Hadley le sait bien et leur fille aînée, Abi, a tout prévu : ils iront tous ensemble purger leur peine comme serviteurs à Kyneston, la demeure de la famille Jardine, les Égaux les plus influents du pays. Ainsi, la jeune fille assure à ses parents, son frère et sa petite sœur une protection et un minimum de confort. En tous cas, c’est ce qu’elle croit.
Ce premier tome n’est pas parfait mais ça faisait très longtemps que je n’avais pas dévoré un roman fantasy young adult aussi vite et ça fait du bien !
Le premier point négatif, c’est que j’ai eu du mal à visualiser le monde décrit par Vic James. L’histoire se passe à notre époque mais quelque chose dissone dans le mélange des vieilles traditions de la noblesse et de la modernité que nous connaissons, et c’est un peu perturbant parfois. Je suppose que l’effet est voulu mais je ne suis pas arrivée à vraiment associer les deux univers.
Ensuite, j’ai trouvé certains personnages et quelques passages très cruels et leur présence dans le récit ne semble pas vraiment justifiée dans ce tome. Je redoute un possible effet crescendo dans la suite de l’histoire, ce qui me déplairait assez car la cruauté, en art, ne doit jamais être gratuite.
Cependant, j’ai bon espoir d’être agréablement surprise par le second roman ! Car je le lirai assurément !
Vic James pose ici les bases solides d’une histoire d’injustice et de révolution dont le scénario est plausible et se construit sur différents points de vue. D’un côté il y a les esclaves, et de l’autre, les tortionnaires. On pourrait se dire que le choix est vite fait, qu’on sait différencier les bons des méchants mais, ça, l’auteure a su l’éviter et rien n’est aussi simple. De plus, le contexte socio-politique et son évolution son intéressants et soulèvent des questions quant à notre propre réalité, à nos propres systèmes, ce qui est toujours la preuve d’un texte de qualité.
Et puis, certains personnages sont vraiment intrigants : j’ai très envie d’en apprendre plus sur Silyen par exemple (prononcez Silieune) ! Et quelques retournements de situation valent le détour ! L’auteure a réussi à m’étonner et me mener en bateau, j’ai beaucoup aimé.
Je compte cette lecture pour les challenge Littérature de l’Imaginaire, challenge Objectif du mois (ouh ça faisait longtemps celui-là !) et pour la Coupe des 4 Maisons.
Marion
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