Connais-tu l’auteure, mon cher lecteur ? Pour ma part oui, voir qu’un nouveau livre de Lucinda Riley va sortir c’est sûr et certain que je vais le lire. Il n’y en a qu’un que je n’ai pas encore lu, mais qu’au moment où tu lis ces lignes ce sera fait, c’est « la jeune fille sur la falaise".Passons à mon avis
Déjà, j’aimerais souligner la beauté de la couverture du livre. En plus d’être quasi certaine que j’allais aimer le roman, la couverture en plus n’a fait que me conforter dans mon choix de le lire.
Lucinda Riley nous emmène dans son roman pour un voyage de 40 années, de Londres à Los Angeles et bien sûr dans la campagne anglaise dans la propriété de Marchmont Hall.David, ami et cousin germain de Greta, l’emmène pour les fêtes de Noël à Marchmont Hall ; elle n’y a plus mis les pieds depuis plus de 30 ans, de plus, un grave accident lui a fait perdre la mémoire, cela fait 24 ans qu’elle a tout oublié.Lors d’une promenade dans le parc de la propriété, un souvenir bouleversant va lui revenir.À partir de là, l’auteure va nous raconter ces 40 années. 40 années au cours desquelles Greta a bien souffert.
Mon cher lecteur, si le nombre de pages te rebute sache que le suspens que Lucinda Riley laisse planer jusqu’à la toute dernière page, l’émotion qu’elle y met, la beauté des sentiments et la profondeur de ses personnages te feront dévorer ce magnifique roman.J’ai adoré Greta dès le moment où l’on fait sa connaissance et encore plus quand on replonge avec elle dans son passé.Un personnage qui a tout juste 18 ans, juste après la guerre, pense que son bonheur dépend d’un homme. Elle est éduquée, mais très naïve. Au fur et à mesure, elle prendra conscience que, non, sa vie ne se réduit pas à être une épouse.À partir de là, elle fermera son cœur à tous les hommes pour être une mère exemplaire pour sa fille.David, son fidèle ami, rencontré à Londres dans un cabaret music Hall fera toujours partie de sa vie et même de sa famille, mais ça je te laisse découvrir par toi-même le pourquoi.C’est aussi un de mes personnages préférés, j’ai énormément souffert pour lui, un homme tellement gentil et dévoué à sa très chère Greta, à sa mère LJ et plus tard à Ava.Il porte tant de poids sur ses épaules et pourtant ne se plaindra jamais ni changera la conduite qu’il s’est promis de maintenir.Greta voulait devenir une actrice célèbre, ce ne fut pas le cas, mais sa fille Cheska dès l’âge de 4 ans va devenir une très grande actrice.Cheska enfant te fera fondre le cœur, mon cher lecteur, un ange blond aux yeux bleus, une gamine polie et bien élevée, mais qui au fur et à mesure du roman va changer de tout au tout, je l’ai vraiment détestée, haïe, même si je l’ai plaint, car les adultes autour d’elle n’ont rien vu venir.Tu sens là la frustration que j’ai à ne pas pouvoir te dévoiler le traumatisme qu’a vécu Cheska et qui la hantera toute sa vie ?Les secrets de famille sont au centre du roman. Il n’est pas toujours bon de cacher des choses aux personnes que l’on aime en pensant les protéger.Cheska adolescente puis adulte est une actrice égoïste, elle ne se préoccupe que d’elle, sa famille à Londres n’existe plus.LJ m’a complètement attendrie. Cette femme, au début du roman, habillée en homme et dirigeant l’exploitation fermière du domaine, une femme qui n’a pas froid aux yeux, elle m’a immédiatement plus. LJ , vielle femme de 85 ans, m’a aussi charmée, un personnage atypique que j’aurais aimé avoir pour confidente.Enfin Ava, la plus jeune de la famille, je ne te dirai pas le lien qui les unit, mais je l’ai aussi, adorée. Elle est complètement dévouée aux animaux et à LJ, elle, au contraire de Cheska, vit pour sa famille même si elle est déterminée à devenir vétérinaire.Elle aussi, tu la verras grandir.Les personnages secondaires comme Mary ou Léon m’ont bien plu.
Lucinda Riley, en plus de te raconter l’histoire, te montre aussi les dures réalités de la vie d’acteur ou d’actrice. Les agents et réalisateurs prêts à tout du moment qu’ils se remplissent les poches.Tu l’as compris, Lucinda Riley te dresse toute une galerie de personnages, très bien travaillée, leur psychologie se dévoile au fur et à mesure de ta lecture. Chacun d’entre eux est profondément humain ; ils commettent des erreurs, ils ont des failles et des faiblesses.Que dire de l’écriture, si ce n’est qu’elle est, comme dans chacun de ses romans, fluide, descriptive sans l’être de trop, réaliste et belle.L’auteure ne te ménage pas, de même que ses personnages, des drames, des moments d’horreurs, de la tristesse, mais au milieu de tout cela l’espoir aussi.C’est toute une vie qu’elle nous raconte, avec ses joies, ses peines, ses amours accomplis ou non, la mort et la naissance, la maladie.Elle aborde aussi un thème pertinent avec la psychologie de Cheska, mais dont je ne peux, hélas, pas te parler sans te spoiler.Cheska fera souffrir autant qu’elle souffre elle-même. Oui, je t’ai dit que je l’ai détestée, mais j’ai aussi terriblement souffert pour elle.
600 pages qui se dévorent, grâce à la psychologie des protagonistes et l’écriture, mais aussi grâce à l’intrigue complexe que développe l’auteure, une intrigue qui se déroule sur toutes ces années.Le dernier quart du livre a un côté thriller psychologique et apporte un suspens insoutenable, même s’il est présent tout au long du livre cette dernière partie est haletante.
Une saga familiale comme je les aime, j’ai adoré Marchmont Hall, je sentais la neige crisser sous mes pas, je voyais la beauté du paysage s’étaler devant mes yeux.Des personnages fouillés qui font partie de ma famille de lectrice tellement je me suis sentie proche d’eux.Une écriture fluide, sans temps mort, des flashs blacks et des retours dans le présent parfaitement amené et au bon moment qui ne te coupent pas dans ta lecture.
Idéal en plus à lire en cette période de Noël !
L'ange de Marchmont de Lucinda Riley - Traduction de Marie-Axelle de la Rochefoucault - Roman contemporain, historique - romance - 544 pages, 22,50€ - Édition Charleston, en librairie le 17 novembre 2017