de Jeremy Bastian, traduit par Patrick Marcel
1728, Port Elisabeth en Jamaïque. Une jeune fille bagarreuse et pleine de mystères retrouve la trace de son père et décide de partir à sa recherche. Elle doit se rendre sur les mers d’Omerta et braver tout les dangers qui y rôdent : les pires corsaires, les monstres les plus affreux, les légendes les plus sombres. Mais ça ne lui fait pas peur et, d’ailleurs, elle n’a peur de rien, car elle est la Fille Maudite du Capitaine Pirate !
Quelle merveille cette BD !
Les Editions de la Cerise en parle comme d’un Alice au pays des Pirates et c’est tout à fait vrai ! Mais j’y ajouterais aussi une touche de Terry Gilliam et de son Baron de Münchhausen tant il y a d’absurde, de délires et de bizarre.
Ce qui impressionne en premier ce sont les graphismes. Ils sont riches, grouillants, minutieux, tourbillonnants, hyper-détaillés : on passerait des heures à scruter chaque planche pour être certain de ne rien avoir loupé de la scène.
Le choix d’encadrer certains éléments (et avec quels cadres !), la caricature des visages, la forme des bulles de dialogue, les transitions entre certaines scènes, les personnages mi-humains mi-bêtes, tout est magnifique, intelligent et drôle !
Les échanges entre les personnages sont aussi très travaillés, le vocabulaire est bien choisi et adapté à chaque personnage : on passe de l’accent rude du marin aux joutes verbales fleuries des frères espadons (que j’adore !), c’est un vrai bonheur. Et le scénario type chasse au trésor fonctionne toujours lorsqu’on parle de Pirates ! Le suspens est terrible !
C’est un coup de cœur dont j’ai vraiment hâte de lire la suite !
Marion
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