Michael Connelly, né en 1956 à Philadelphie, est l'un des principaux écrivains américains de romans policiers. Diplômé de l'université de Floride en journalisme en 1980 il travaille ensuite comme journaliste à Daytona Beach et Fort Lauderdale (Floride). En 1986, il est le coauteur d'un article sur les rescapés d'un crash d'avion, qui figure parmi les finalistes pour le prix Pulitzer, ce qui lui permet de devenir chroniqueur judiciaire pour le Los Angeles Times. Il se lance dans la carrière d'écrivain en 1992 avec Les Egouts de Los Angeles, son premier polar, où l'on découvre le personnage d’Harry Bosch. Ayant quitté Los Angeles, il vit depuis 2001 à Tampa, en Floride. Septième roman de l’écrivain, L’Oiseau des ténèbres date de 2001 et met en scène Harry Bosch son héros récurrent.
L'inspecteur Harry Bosch, détaché aux homicides de la police d'Hollywood, entend bien témoigner dans le procès du producteur David Storey afin de le faire condamner pour le meurtre d'une jeune actrice. De son côté, Terry McCaleb, ancien profiler au FBI et récemment greffé cardiaque, est consulté par une ancienne collègue au sujet du meurtre d’un petit malfrat étrangement mis en scène… Très rapidement McCaleb en vient à suspecter Bosch de ce meurtre sadique !
Les habitués des polars de Michael Connelly se souviennent d’avoir déjà croisé Terry McCaleb (c’était dans Créance de sang) et si ça peut les combler qu’ils sachent que le journaliste Jack McEvoy (Le Poète) est aussi au générique.
Je me suis jeté sur ce polar avec la confiance d’un enfant, j’en ressors douché comme qui s’est pris une averse soudaine sur le museau, dépité de constater que l’estampille « Avec du Bosch dedans » ne garantit en rien la qualité d’un produit.
Deux histoires en parallèles (avant qu’elles ne se rejoignent à la fin) mais aucune n’est passionnante : la première, le procès, est d’un ennui absolu par manque d’épaisseur mais pas de longueurs ; la seconde, la suspicion sur Bosch, ne s’appuie sur quasiment rien (un tableau du peintre Bosch et son homonymie avec Harry et une chouette métallique retrouvée sur le lieu du crime, semblant sortir de ce tableau…). Si objectivement, McCaleb peut éventuellement s’interroger, le lecteur lui, n’en croit pas un mot. Du coup le bouquin se traine sur des centaines de pages sans qu’on s’intéresse beaucoup à l’intrigue, si ce n’est qu’on attend l’épilogue pour voir comment Connelly va en négocier la fin prévisible.
Si le roman avait été écrit par un inconnu, je l’aurais abandonné rapidement. Pour Connelly j’ai fait un effort, car je reconnais que ça se lit gentiment et c’est le seul bouquin que j’avais sous la main lors d’un voyage en train… Mon sentiment, un polar écrit en roue libre par un professionnel du genre connaissant son métier. Sans plus. Déception.