Voici l’histoire de la prêtresse-ovate Hérodias qui constitue une légende parmi les maints contes celtes écrits, imaginés ou juste inspirés des mystères d’Avalon. La mythologie celtique se mêle au récit d’une épopée qui modifia le cours de l’histoire. Hérodias d’Athènes vit sur l’île d’Avalon, l’île sacrée protégée par ses brumes depuis bien avant la mort du roi Arthur, et gérée par le Conseil des Anciennes composé des Grandes Prêtresses Viviane, Morgane et Dana. Mais depuis quelque temps, il semble que les brumes se désagrègent peu à peu, rendant l’île d’Avalon dangereusement visible à ses ennemis. Hérodias, qui a reçu l’appel de la grande Déesse et du dieu cornu, Cernunnos, afin qu’elle accomplisse sa destinée à travers la nuit rituelle de Beltane et devienne à son tour Grande Prêtresse, a des visions récurrentes d’horreur et de mort. Une guerre se prépare. Les chrétiens, désireux d’éradiquer tout type de religion païenne, usent de trahisons et de magie occulte à l’encontre des derniers adorateurs des dieux multiples. Hérodias devra renforcer sa magie et ses pouvoirs pour la sauvegarde d’Avalon. Mais quel est le rôle exact que le destin lui réserve ? Et qui est le mystérieux guerrier au linceul que les dieux ont placé sur sa route ?
Mon avis :
Quelle surprise que ce service-presse ! Lorsque l’auteur m’a contacté via le site « Simplement pro », je me suis tâtée avant d’accepter étant donné le thème. En effet, bien que j’aime l’histoire et par conséquent, les romans historiques, le côté « druidesque » n’est pas trop mon élément. Après lecture, je n’arrête pas de me dire que je serais passé à côté d’un super moment de lecture et de l’envie folle de lire le tome 2 !! Merci encore à Sara Greem et aux éditions du 38 de m’avoir offert cette lecture
On suit Hérodias, une prêtresse celte, qui après avoir été appelé pour s’accoupler lors de la prochaine nuit de Beltane au Dieu cornu ne cesse d’avoir des visions de guerre. Effrontée et insolente, le Conseil des Anciennes (prêtresses) tente de l’apprivoiser et de la calmer mais c’est sans compter sur son caractère bien trempé et ses certitudes qui la mèneront là où elle décide d’aller. Après avoir trouvé et sauvé le guerrier au linceul ainsi que son ami, une solide amitié commence à se créer entre eux, une alliance même qui devra lutter contre l’attaque féroce des chrétiens voulant laver le monde de la religion païenne à n’importe quel prix, mais surtout au prix du sang.
J’ai beaucoup aimé le caractère fougueux et déterminé de l’héroïne. Un femme soldat qui ne lâche jamais et va au bout de son point de vue quitte à perdre autant de plumes que nécessaire dans la bataille. Un personnage solide qui porte le roman sur ses épaules. De plus, l’auteur ne lésine pas sur les détails historiques, de légende en légende, on est émerveillé par ce monde celte et ses richesses. L’action est aussi une permanence dans cette histoire très rythmée par tous les événements, je me sentais même parfois hors-d’haleine pour les personnages qui il faut le dire « en ch**** profondément » (pardon pour l’expression !). Enfin, le sadisme de la christianisation écrasante de l’époque est très bien narrée par l’auteur… Le roman ou épopée a donc tous les atouts pour séduire ses lecteurs, entre personnages qui tiennent la route, aspect historique correctement retranscrit et une pointe de magie mythologique ! Un mélange réussi pour lequel je salue la plume de l’auteur qui pour moi mérite amplement sa place à côté des sagas du genre en grand magasin culturel