Éditeur : Librinova
Parution : 12/06//2017
Nombre de pages : 311
Genre : Policier
L'auteur :
Quatrième de couverture :
Nantes, 22 décembre 1989. Le cadavre de Luc Kazian, dit l’Arménien, est retrouvé en forêt de Touffou. Deux balles dans la peau, et partiellement calciné. Assassiné. Mais par qui ?Et qui était vraiment l’Arménien ?Un trafiquant de cocaïne notoire, comme le pense l’inspecteur Greg Brandt ?Un copain de virées avec qui écumer les bars et draguer les filles, comme le voit Bertrand, son premier et peut-être unique ami ?Un jeune orphelin perturbé, mais à l’esprit vif et éveillé, comme le pense Françoise de Juignain, sa psychiatre depuis 20 ans ?Rien de tout cela, bien plus encore ?
De la place Graslin au Château des ducs de Bretagne, des ruelles pavées du quartier Bouffay aux bars à hôtesses du quai de la Fosse, des pavillons de Rezé aux immeubles de Bellevue, Carl Pineau fait revivre dans ce thriller noir toute l’ambiance du Nantes des années 80.
Mon avis :
« La vie, c’est pas le décor, c’est ce que t’as au-dedans. »
Roman d'une improbable amitié au cœur des années fric et frime, L'Arménien retrace les frasques nocturnes et fatales d'un coiffeur trentenaire et d'un jeune exilé ravagé par des événements traumatisants. Recueilli par une parente, Luc Kazian cherche à se reconstruire après avoir assisté impuissant à l'assassinat de ses deux parents alors qu'il était âgé de sept ans. Après de longues années de thérapie, l'état de ce dernier semble s'être stabilisé. Malheureusement, sa rencontre avec Bertrand va faire voler en éclats ce fragile équilibre et précipiter sa chute vers une fin tragique. Son corps, mutilé et criblé de balles, est retrouvé dans une forêt de la banlieue nantaise. Pourquoi un tel acharnement ? A-t-il fait l'objet d'un règlement de compte entre malfrats ? Les démons du passé ont-ils encore frappé ? Qui était-il vraiment ?
Bienvenue dans le milieu interlope des noctambules nantais des années 1980. Un univers dominé par les paillettes et les illusions où l'on croise des bimbos désabusées dont le rimmel bave vilainement et des dealers à la petite semaine qui flambent leur vie à défaut de la vivre. Dans ce troublant roman polyphonique habilement dosé en rebondissements, l'auteur nous campe les portraits, dénués de toute concession ou manichéisme, de personnages écorchés qu'un enchaînement d'événements dramatiques va faire dériver vers des rivages où ils ont perdu toute notion d'humanité.Sombre et implacable, ce premier roman de Carl Pineau devrait combler les attentes des amateurs de polars urbains dopés à la testostérone !
Merci à Carl Pineau de m'avoir gentiment proposé de découvrir sa plume à travers la lecture de ce roman.