Taureaux, Espagne, Bienveillance, Corrida, Cause animale, anticonformisme
Peut-être avez-vous vu que le 20 décembre prochain, allait sortir au cinéma un long-métrage d'animation intitulé " "?
Eh bien, il est issu de cet album, écrit en 1936, et qui a déjà connu une adaptation par Disney en 1938, dans un court-métrage de 7 mn, Ferdinand the Bull, qu'il me semble avoir vu petite!
Ah les taureaux d'Espagne !
Ils sont beaux, ils sont gros, ils sont forts, ils sont vigoureux, mais ils sont teigneux aussi !
Un rien les excite et leur fait voir rouge. Ils aiment ça la bagarre, le jeu, la castagne.
Et dès leur plus jeune âge, ils y sont encouragés.
C'est qu'il leur en faut de l'impétuosité pour assurer dans l'arène au milieu des vivats et des hurlements du public, pour résister aux piques des banderilleros ou des picadors qui fouillent leur chair et pour assurer le spectacle de leurs blessures puis mise à mort par le matador !
Et tous, tous veulent en être !
La corrida, c'est LE rêve de tout jeune taureau !
Cette terrible réputation, née d'un affreux malentendu, précédait notre Ferdinand au caractère pourtant si calme et contemplatif.
Il n'avait rien demandé, et certainement pas d'être emmené à Madrid, loin de sa province natale.
Mais au cœur de l'arène, alors que le combat s'apprête à être engagé, un doux parfum de fleur, émanant des jolies dames comme des fleurs jetées au matador, flotte dans l'air et Ferdinand s'assoit pour le humer à son aise...
Cet album est un formidable plaidoyer pour la cause animale et le bonheur quelle que soit sa forme. Sans que le texte ne soit accusateur. Il est juste descriptif. Il dresse une réalité, celle de chaque rôle dans une corrida et aussi, en creux, le pourquoi de l'élevage de taureaux.
Mais qu'importe que le cliché du taureau ne soit pas respecté pour Ferdinand, tant qu'il est HEU-REUX, sa maman l'a bien compris, et au final, les Hommes également.
Le dessin de Robert Lawson, au crayon ou à l'encre, sans couleur, est délicieusement vintage et apport beaucoup de cachet !
Cet album participe au Challenge de Sophie Hérisson " Je lis aussi des albums 2017 " (88/100)ainsi qu'au " Petit Bac 2017 " d'Enna, pour ma 8e ligne, catégorie Prénom.
Je me demande, même si cet album n'a jamais été traduit, s'il n'a pas inspiré l'album (que nous aimons beaucoup) La sieste du taureau écrit par Gérard Alle, car même sans corrida, il y a certains aspects en commun.
Belles lectures et découvertes,