"Ils savaient qu’ils seraient amenés à réaliser de grandes choses."
Khong-Pascaud Coralie
224 pages
City Éditions (2017)
Collection roman
« Lord Davenport posa le carnet de comptes devant lui, afin de se concentrer sur sa fille dont la réaction le surprenait, mais pas autant que le clame et la résolution dont elle faisait preuve en cet instant critique. Elle réussissait l'exploit de maîtriser son apparence et ses sentiments. Seule une lueur était perceptible dans son regard, mettant quiconque au défi de la contredire. »
Mon avis :
Le roman raconte l'histoire de Lady Catherine et de sa femme de chambre, Lydia, deux femmes prêtes à prendre en main leur destinée pour réaliser leurs rêves. C’est également une histoire de lutte des classes, de la place de la femme dans la société anglaise au début des années 1900, une période charnière où les moeurs commençaient à évoluer progressivement vers plus de liberté.... Loin de Berkley Hall est un récit court avec une intrigue plaisante à parcourir.
Lady Catherine est l’héritière d’une noble famille, la fille aînée de lord et lady Davenport, qui résident dans un château dans le Berkshire. Sa famille incarne les valeurs et les moeurs de la haute société britannique et, dans cette optique, on attend de la jeune femme dévouement, docilité, prestance et douceur. Alors que toutes les jeunes femmes de son âge sont mariées, Lady Catherine refuse catégoriquement de prendre un époux, et attire sur les siens les commérages. Mais, la jeune femme ne compte pas changer d’avis, désirant voir le monde et être libre. Malheureusement, Lord Davenport est soumis à un chantage, qui réduit considérablement la fortune de la famille.
Lydia, de son côté, est la femme de chambre de lady Catherine. Instruite, elle espérait avoir une autre existence, devenir institutrice. Mais, pour aider sa famille financièrement, elle a choisi d’accepter ce poste peu gratifiant pour elle, même si elle aspire à mieux : de la reconnaissance, de l’attention de la part de ses employeurs qui ne cessent de dénigrer son ouvrage... C’est dans l’écriture que Lydia trouve un exutoire : elle dresse un portrait incisif de ses employeurs, de la vie des autres employés en mettant l’accent sur les différences entre sa vie et celle de ses maîtres. Mais, un jour, Lady Catherine découvre son journal intime.
Loin de Berkley Hall avait pour but de s’inspirer de l’univers de la série Downton Abbey, où les privilégiés appelés “les gens d’en haut”, rencontrent les gens d’en bas, les domestiques… Je trouve que l’histoire reprend bien l’idée de la série et, nous offre un roman historique agréable à parcourir. La plume de l’auteure est appréciable et alterne parfaitement les points de vue des différents protagonistes qui évoluent au coeur de Berkley Hall. Le seul point négatif que j’aurais à relever est que, le livre étant particulièrement court et que la mise en place de l’intrigue plutôt longue, l’histoire ne me semble qu’effleurer et que Lady Catherine pourrait aisément continuer ses aventures dans un autre tome.
★★★☆☆
Stéphanie
Journaliste et traductrice, Coralie Khong-Pascaud est lauréate du concours d'écriture Charleston-Librinova.
Khong-Pascaud Coralie
224 pages
City Éditions (2017)
Collection roman
Angleterre, 1911. Derrière les murs épais de l'immense demeure de Berkley Hall, lady Catherine Davenport tourne en rond. Décidément, elle ne pourra jamais se résoudre à cette existence morne, uniquement rythmée par les tea times et les robes somptueuses. Elle aspire à autre chose que la vie d'épouse docile qui l'attend. à Berkley Hall, il y a aussi Lydia, la femme de chambre. Une domestique, rien de plus. Pour combattre l'amertume qui l'envahit en pensant à sa modeste condition, elle écrit de petits textes satiriques dans lesquels elle moque les habitudes de ces grandes familles côtoyées chaque jour. La vie de ces deux femmes si différentes, mais éprises de liberté et de reconnaissance, vont se télescoper d'une façon inattendue. Comme la promesse qu'un jour, une aube nouvelle se lèvera sur Berkley Hall...Extrait :
« Lord Davenport posa le carnet de comptes devant lui, afin de se concentrer sur sa fille dont la réaction le surprenait, mais pas autant que le clame et la résolution dont elle faisait preuve en cet instant critique. Elle réussissait l'exploit de maîtriser son apparence et ses sentiments. Seule une lueur était perceptible dans son regard, mettant quiconque au défi de la contredire. »
Mon avis :
Le roman raconte l'histoire de Lady Catherine et de sa femme de chambre, Lydia, deux femmes prêtes à prendre en main leur destinée pour réaliser leurs rêves. C’est également une histoire de lutte des classes, de la place de la femme dans la société anglaise au début des années 1900, une période charnière où les moeurs commençaient à évoluer progressivement vers plus de liberté.... Loin de Berkley Hall est un récit court avec une intrigue plaisante à parcourir.
Lady Catherine est l’héritière d’une noble famille, la fille aînée de lord et lady Davenport, qui résident dans un château dans le Berkshire. Sa famille incarne les valeurs et les moeurs de la haute société britannique et, dans cette optique, on attend de la jeune femme dévouement, docilité, prestance et douceur. Alors que toutes les jeunes femmes de son âge sont mariées, Lady Catherine refuse catégoriquement de prendre un époux, et attire sur les siens les commérages. Mais, la jeune femme ne compte pas changer d’avis, désirant voir le monde et être libre. Malheureusement, Lord Davenport est soumis à un chantage, qui réduit considérablement la fortune de la famille.
Lydia, de son côté, est la femme de chambre de lady Catherine. Instruite, elle espérait avoir une autre existence, devenir institutrice. Mais, pour aider sa famille financièrement, elle a choisi d’accepter ce poste peu gratifiant pour elle, même si elle aspire à mieux : de la reconnaissance, de l’attention de la part de ses employeurs qui ne cessent de dénigrer son ouvrage... C’est dans l’écriture que Lydia trouve un exutoire : elle dresse un portrait incisif de ses employeurs, de la vie des autres employés en mettant l’accent sur les différences entre sa vie et celle de ses maîtres. Mais, un jour, Lady Catherine découvre son journal intime.
Loin de Berkley Hall avait pour but de s’inspirer de l’univers de la série Downton Abbey, où les privilégiés appelés “les gens d’en haut”, rencontrent les gens d’en bas, les domestiques… Je trouve que l’histoire reprend bien l’idée de la série et, nous offre un roman historique agréable à parcourir. La plume de l’auteure est appréciable et alterne parfaitement les points de vue des différents protagonistes qui évoluent au coeur de Berkley Hall. Le seul point négatif que j’aurais à relever est que, le livre étant particulièrement court et que la mise en place de l’intrigue plutôt longue, l’histoire ne me semble qu’effleurer et que Lady Catherine pourrait aisément continuer ses aventures dans un autre tome.
★★★☆☆
Stéphanie
Journaliste et traductrice, Coralie Khong-Pascaud est lauréate du concours d'écriture Charleston-Librinova.