Nous le savons, dans une salle de classe se trouvent différents profils d'enfants...
Il y a les bosseurs, les " premiers de la classe ", les rigolos, ceux qui s'ennuient et qui peuvent embêter leurs " camarades ", et il y a les rêveurs...
Le petit garçon de notre histoire en est un !
Assis au " pays du fond de la classe ", il aime laisser son esprit s'évader, traverser les nuages, faire des rencontres de tout ordre, ressentir différentes émotions...
Et pour pouvoir se permettre ses voyages, il sait qu'il doit faire attention à entretenir l'illusion...
Il ne s'inquiète pas, à l'inverse de beaucoup d'adultes qui se préoccupent de cette tendance au " voyage "...
Mais sa maîtresse n'est pas totalement dupe de sa présence absente et l'invite, avec douceur et bienveillance, à aller découvrir le pays du devant de la classe.
Ce qui n'effraie pas notre petit garçon !
Cet album dit beaucoup en peu de mots.
A sa lecture, j'ai immédiatement pensé au poème de Jacques Prévert, Le cancre, mais il pourrait aussi bien représenter nombre de comportements " différents " qui peuplent une salle de classe
La rêverie, l'imagination sont-ils inutiles ? Sont-ils incompatibles avec le savoir ? bien regarder le voyage de cet enfant, il apparaît que non !
De larges aplats de couleurs, rehaussés des crayonnés qui figurent les personnages ou les bâtiments, représentent des lieux d'ici ou d'ailleurs, universellement reconnaissables.
De Barroux, je vous ai présenté l'album écrit par Cécile Roumiguière: Ogre, cacaotès et chocolat.
De Didier Lévy, l'album Deux indiens dans la nuit blanche, illustré par Laurent Corvaisier.