Titre : Les Passeurs de livres de Daraya
Auteur : Delphine Minoui
Date de parution : septembre 2017
Editions : Seuil
Résumé :
De 2012 à 2016, la banlieue rebelle de Daraya a subi un siège implacable imposé par Damas. Quatre années de descente aux enfers, rythmées par les bombardements au baril d’explosifs, les attaques au gaz chimique, la soumission par la faim. Face à la violence du régime de Bachar al-Assad, une quarantaine de jeunes révolutionnaires syriens a fait le pari insolite d’exhumer des milliers d’ouvrages ensevelis sous les ruines pour les rassembler dans une bibliothèque clandestine, calfeutrée dans un sous-sol de la ville.
Leur résistance par les livres est une allégorie : celle du refus absolu de toute forme de domination politique ou religieuse. Elle incarne cette troisième voix, entre Damas et Daech, née des manifestations pacifiques du début du soulèvement anti-Assad de 2011, que la guerre menace aujourd’hui d’étouffer. Ce récit, fruit d’une correspondance menée par Skype entre une journaliste française et ces activistes insoumis, est un hymne à la liberté individuelle, à la tolérance et au pouvoir de la littérature.
Mon avis :
Ils s’appellent Ahmad, Omar ou Shadi. Ils étaient étudiants avant que la guerre ne ravage leur pays et ils vivent à Daraya, une ville assiégée par le régime de Bachar el-Assad depuis 2012, dans la banlieue de Damas.
Pour ne pas sombrer, ces révolutionnaires syriens ont décidé de résister par la culture en déterrant des ruines de leur ville des milliers de livres et en créant une bibliothèque clandestine dans un sous-sol de Daraya.
C’est par le biais d’une photo que la journaliste Delphine Minoui a découvert cette incroyable histoire et a ensuite réussi à entrer en contact via les réseaux sociaux avec ces jeunes activistes. Durant plusieurs mois, elle a recueilli leurs témoignages bouleversants.
Pour survivre aux bombardements incessants, aux attaques chimiques et oublier la faim, ils se sont construits un petit îlot de paix, leur permettant ainsi de s’évader, de s’instruire grâce au pouvoir des mots. Un refuge qu’ils ont bâti au péril de leur vie.
En plein cœur de l’enfer, une poignée d’hommes a décidé de faire face à la barbarie grâce à leur seule arme, les livres. Un document poignant et indispensable.
Ce livre a été lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices Elle 2018.