Du coté des menaces plus personnelles, Daredevil doit aussi croiser le fer avec Ikari. Sorti de Dieu sait où, celui-ci s'avère être un adversaire redoutable, capable de vaincre notre héros en combat singulier, dont il semble connaître et anticiper les coups. Qui se cache sous ce costume oriental qui évoque aussi la première combinaison de Tête à cornes, et comment en venir à bout, sachant que le premier face à face se termine par un tabassage en règle qui aurait pu emmener Murdock à la morgue?
Du coté des aventures plus "légères" Daredevil rencontre le Superior Spider-Man, et les deux, qui ont peu en commun, vont devoir s'entendre, pour arrêter une version "superior" de l'Homme aux échasses, un de ces vilains ridicules qui nous rappellent toujours avec plaisir la grande époque de Frank Miller.
Une des raisons du succès de la série, c'est bien sûr la présence de Chris Samnee (la plupart du temps) aux dessins. Ce dessinateur opère dans une veine réaliste, avec une économie d'effets. Les lignes sont comptées, l'épure est au rendez-vous. Pour autant il lui en faut peu pour transmettre des émotions, qui affleurent bien sur les visages, et surtout pour raconter une histoire. C'est bien là le talent de Samnee, le story-telling, savoir en dire un maximum avec le minimum, choisir des cadrages et une manière de sauter d'une case à l'autre, de remplir les espaces et les blancs de ces informations implicites et explicites qui guident le lecteur dans la compréhension des événements. C'est du grand art, et ça fait plaisir à voir.
Alors certes, les Marvel Icons, ce n'est pas donné, et cela suppose un investissement réservé aux lecteurs qui aiment vraiment une série, ou un artiste. Mais la doublette Waid/Samnee vaut l'investissement, et résistera au temps. On recommande chaudement.
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