Aussi célèbre soit-il, James Dean, symbole de la jeunesse eternelle, demeure insaisissable. Vivre vite, roman choral tout en nuances, dresse, à travers la voix de ses proches, le portrait intime d’un garçon de l’Indiana, inconsolable et myope, turbulent mais d’une beauté irrésistible, qui s’est donné à tous, sans jamais appartenir à personne : un acteur incandescent devenu, en trois films et un accident de voiture, une icône intemporelle.
Le livre propose de revenir sur l’homme avant l’acteur, même si cette partie prend place dans les dernières pages, à travers les yeux de ses proches et collaborateurs. Un bon moyen de le connaître de façon plus intime. Traité via une forme journalistique comme si l’auteur avait recueilli les propos, j’ai parfois eu du mal à discerner le vrai du faux. C’est un procédé que j’aime autant que je ne l’aime pas. J’aime croire ce que je lis, surtout dans ce type de livre.
Pourtant, même si j’ai énormément appris sur James Dean, Hollywood dans les 50 et tout ce petit monde gravitant dans le milieu, je suis un peu passé à côté. Les chapitres sont courts, pour donner une sensation de vitesse à l’image de la vie de l’acteur, pourtant, j’ai ressenti de la lenteur. Toute la première partie concernant sa vie avant les premiers tournages m’a littéralement ennuyée. Je ne sais pas vraiment à quoi s’est dû.
Regardez-moi bien. Qui sait si je serai encore là demain…
En conclusion, un livre qui remplit sa mission. Celle de faire (re)découvrir James Dean autrement, et même si ce n’est pas un coup de cœur, ce fut un très bon moment. Un livre qui donne envie de voir la maigre filmographie (mais rempli de classiques) de l’acteur et ceux des personnalités ayant gravité autour de lui.
Edition Julliard
Pages 238
Que voir/lire après ?
- La fureur de vivre, Nicholas Ray aevc James Dean et Natalie Wood (1955)
- A l’est d’Eden, Elia Kazan avec James Dean (1955)
- Life, Anton Corbijn avec Robert Pattinson et Dane Dehaan (2015)
- Les photographies pour LIFE de Dennis Stock