Dernière lecture : Marie d’en haut d’Agnès Ledig.
C’est une histoire humaine, principalement une histoire d’amour : celle de deux écorchés de la vie, Olivier, un gendarme assez revêche, et Marie, une agricultrice de montagne qui élève seule sa fille. Deux êtres qui se croisent, s’accrochent d’abord comme on le fait souvent entre deux forts caractères, et puis reconnaissent très vite chez l’autre la sensibilité, la faille commune. Deux êtres qui, très vite, vont développer un besoin mutuel et apprendre à se découvrir. Se découvrir dans tous les sens du terme, y compris leur passé douloureux…
Au cœur de la vie de Marie, il y a aussi sa petite fille, bien sûr, et puis son meilleur ami Antoine avec qui elle entretient une relation fusionnelle. Olivier, lui, n’a plus grand-monde mais pas mal de cicatrices. Ensemble, ils se construiront leur petite famille, leur univers à eux.
Cette histoire m’a bien plu et je l’ai trouvée plutôt émouvante. J’ai eu un peu de mal à y entrer au début, le style joue alors beaucoup sur l’humour et la dérision, ce qui n’est pas toujours mon genre favori (j’aime l’ironie et l’humour noir dans l’écriture mais je ne suis pas très comédie). L’intrigue amoureuse me paraissait aussi un tout petit peu prévisible, bien que touchante. J’ai plus apprécié une fois que les personnages avaient quasiment « conclu », au fur et à mesure qu’on rentrait dans leur passé, leurs douleurs, les aléas d’une vie commune en construction. Chacun porte en lui son histoire, notamment les blessures de l’enfance, qui façonnent tout notre être et nos réactions. C’est toujours intéressant d’en découvrir tout l’impact, de voir comment deux souffrances se rencontrent, s’appréhendent, cohabitent. Qui a plus besoin de l’autre, qui a besoin d’être rassuré, qui aspire à être compris… Et comment, même en s’aimant, on peut se faire du mal, presque se perdre, avant de se retrouver.
Un petit voyage humain, doux, agréable, parfois même rayonnant de tendresse. Bref, un agréable moment de lecture !
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