Résumé:Fallon et Ben se rencontrent par hasard alors que leur vie est en train de changer. La jeune femme est sur le point d’aller s’installer à New York où elle espère poursuivre une carrière d’actrice au théâtre. Ben veut devenir écrivain. Ils se croisent comme des étoiles filantes mais l’intensité de ce qu’ils partagent les pousse à se fixer un rendez-vous annuel, le neuf novembre. Fallon devient alors la source d’inspiration du roman de Ben. Chaque rendez-vous est unemine d’informations pour lui et, pour tous les deux, c’est le moyen de faire le point sur leur vie. Jusqu’au jour, un neuf novembre évidemment, où Fallon se met à douter de ce que Ben lui raconte sur lui-même. Peut-il avoir inventé sa vie comme un roman ? Et pourquoi ferait-il une chose pareille?Mon avis:Colleen Hoover est une auteure que l'on ne présente plus. Pourtant je ne l'ai découvert que très récemment avec Never, Never la trilogie qu'elle a coécrit avec Taryn Fisher et Jamais Plus son avant dernier roman paru en mai 2017. La romance n'est pas mon genre favori pourtant sa plume a réussi à m'émouvoir, et je souhaite donc poursuivre sur ma lancée en découvrant ses autres livres. Merci donc à Hugo Roman pour l'envoi de ce titre. 
Je pense que ce qui me plait le plus dans les romans de Colleen Hoover c'est l'aspect psychologique que renferment les histoires d'amour de ses personnages. Comme pour Jamais plus qui traitait des violences conjugales, on retrouve ici un thème assez difficile celui du handicap physique et du traumatisme que peuvent engendrer certaines blessures liées à un accident. J'ai encore une fois apprécié que l'auteure ne se contente pas de nous livrer une histoire d'amour enjolivée comme on peut en lire souvent dans ce genre de roman, mais qu'au contraire elle nous livre une histoire d'amour complexe, profonde et du coup très belle à sa manière.En effet Fallon, 18 ans souffre de brûlures sur plus d'un tiers du corps suite à un accident survenu deux ans plus tôt. C'est une jeune fille qui suite à cela s'est repliée sur elle-même, qui a perdu confiance en elle et qui a du mal à faire face au regard des autres. C'est un personnage qui m'a beaucoup touché même si à mon sens on ne peut pas vraiment comprendre et se mettre à sa place tant qu'on ne vit pas avec de telles séquelles physiques. J'ai d'autant plus été touchée parce que ce drame n'a pas eu qu'un impact sur son apparence mais également sur sa vie professionnelle puisqu'elle se destinait à devenir actrice de cinéma, un métier où la beauté est malheureusement primordiale pour vraiment percer. Pour autant c'est une jeune femme qui ne baisse pas les bras, qui malgré son handicap refuse d'abandonner son rêve et je l'ai d'autant plus aimé pour cela.C'est suite à sa rencontre pour le moins assez bizarre avec le beau Ben que sa vie va vraiment retrouver un sens, car le jeune homme ne semble pas comme les autres, il ne semble pas rebuté par ses blessures, au contraire il semble l'accepter comme elle est et ce qui fait à mon sens toute la beauté de leur histoire d'amour. Dans une société où le physique prime souvent j'ai été charmée par ce personnage qui malgré son jeune âge arrive à voir les qualités de Fallon au delà de sa simple apparence. 

Pour autant Colleen Hoover ne tombe pas dans le cliché d'une romance entre deux jeunes adultes qui ne peuvent pas se passer l'un de l'autre car ils décident malgré tout de privilégier leur avenir professionnel et de découvrir qui ils sont vraiment avant de se lancer dans une histoire d'amour, et j'ai trouvé cela incroyablement mature de leur part. Je ne suis pas sûre que tous les jeunes de leur âge auraient pu se contenter de se voir uniquement une fois par an à la même date pendant cinq ans.Si j'ai aimé la profondeur des sentiments des personnages et leur maturité je me suis quand même interrogée sur la crédibilité d'une telle relation. On ne se rend pas vraiment compte dans le roman des années qui défilent, pourtant entre les différentes rencontres de Fallon et Ben 365 jours se passent ce qui est long, pourtant ils se retrouvent comme s'ils s'étaient quittés la veille, ce qui semble assez étonnant. Ainsi j'ai été un peu dubitative et lassée des mots d'amour que Ben livre sans cesse à Fallon, que je trouvais à force assez peu crédibles voir mièvres, et j'avoue avoir eu peur à ce moment là d’effectivement finir par tomber dans les clichés des romans d'amour.