Tout commence un soir au Scarlet, le club le plus branché de Big City, lorsque Magna Spadarossa fait une entrée fracassante, poursuivie par des tueurs à gage. Qui est cette jeune femme et pourquoi est-elle en danger ? Les plus grands héros de Legenderry, un monde extraordinaire à l’ambiance steampunk, vont s’associer pour résoudre ce mystère.
Merci beaucoup à Babelio et aux éditions Graph Zeppelin !!
C’est la magnifique couverture et la promesse d’une grande aventure dans un univers steampunk qui m’a fait cocher la petite case de ce comics lors de la dernière Masse Critique de Babélio. Adorant l’esthétique steampunk et les comics, j’avais hâte de m’atteler à cette lecture.
Le début de l’aventure était très intriguant et entraînant mais rapidement, quelque chose m’a dérangé.
Malgré ce que la couverture fait miroiter, je n’ai pas trouvé les graphismes très agréables. Les couleurs sont très belles et donnent beaucoup de vitalité aux images. Tout comme le choix des angles de vue et le découpage judicieux des scènes. Par contre, les traits des visages changent sans arrêt, déformés par les émotions des personnages au point qu’il est parfois difficile de les reconnaître, ce qui m’a beaucoup déplu.
Et puis j’ai trouvé les dialogues étranges. Parfois le vocabulaire est emprunté et inadapté au caractère des personnages. D’autres fois, les tirades n’ont simplement ni queue ni tête. Je sais que les dialogues de combats sont très présents dans les comics, cela fait partie des codes du genre mais, dans cette BD, ils sont dissonants.
Ensuite, le scénario part un peu dans tous les sens, malheureusement. Willingham est un grand scénariste de comics, j’ai donc été très surprise en lisant Legenderry : la trame centrale est assez simple, ce qui n’est pas un problème en soi, mais les intrigues cousues tout autour ne sont pas très développées non plus ni très attrayantes. Le panel de héros, bien que bigarré et réjouissant (Green Hornet, Iron Man et Zorro dans la même équipe, c’est assez fun, il faut l’avouer !) mais leur alliance ne m’a pas parue très profonde, l’évolution de leur relation ne m’a pas convaincue.
Et enfin, il y a bien une esthétique steampunk dans ces pages mais, hélas, elle n’est que ça : une esthétique. Il y a des zeppelins dans le ciel, du cuivre et des roues crantées un peu partout, certes, mais le steampunk ne fait pas partie de l’histoire. Il n’intervient pas dans le mode de vie des héros ou dans l’évolution historique du monde ; en tous cas, on n’en a pas la preuve sur les planches.
Un grand dommage pour ce comics dont j’attendais beaucoup.
Marion
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