Isolente Veggie : Mort à la viande !, Rosa B., Éditions La Plage, 2017, 160 pages.
L’histoire
Peut-on manger de la viande tout en respectant les animaux ? Les éleveurs sont-ils tristes quand leurs bêtes partent à l’abattoir ? Être vegan, ça coûte cher ? Après Insolente Veggie, et L’antispécisme c’est pas pour les chiens, Rosa B. répond en BD à toutes ces questions (et bien d’autres !) avec l’humour incisif et impertinent qui la caractérise !
Dans ce troisième tome des aventures de notre Insolente Veggie, les carnistes en prennent pour leur grade : le mythe de la « viande heureuse », les éleveurs, les industriels et les consommateurs… tous passent dans le collimateur de son humour décapant et toujours percutant !
Note : 5/5
Mon humble avis
Le troisième tome des aventures d’Insolente Veggie ! Enfin, étant donné qu’il s’agit de courtes bande dessinées à chaque fois, tous sont indépendants bien sûr et vous pouvez commencer par celui qui vous botte le plus (personnellement, je recommande L’antispécisme c’est pas pour les chiens). Cette fois-ci préfacé par Martin Page (auteur, entre autre, de Les animaux ne sont pas comestibles), le livre commence avec un état des lieux sur la façon dont les animaux non humains sont tués et torturés (élevages pour la viande, les sécrétions, la fourrure, les abattoirs, les zoos, les cirques…) afin de montrer ce qu’est le véganisme (c’est à dire, rien de tout ça).
Insolente Veggie glisse avec justesse des planches sur le végétalisme et la santé : après dix ans, elle est toujours là et en bonne santé donc il serait temps que les médecins aient des formations à ce sujet afin qu’ils arrêtent de dire des âneries, voire de mettre en danger les patients (s’ils ne recommandent pas de B12 par exemple).
Comme toujours, on retrouve les célèbres arguments des mangeurs de viande qui connaissent mal le véganisme : « ah moi je pourrai pas arrêter la viande », « mais si tu étais sur une île déserte ? », « tu dessers ta cause », « l’éleveur aime ses animaux », « la vache donne sont lait », etc. Rosa B. continue à déconstruire les idées reçues et mythes perpétués qui vont jusqu’à donner une vision d’une nutrition « normale » alors qu’elle peut (et doit) tout à fait changer.
Le titre et la couverture laissaient à penser que ce volume serait plus violent que les précédents et c’est le cas ! Pas forcément dans les propos puisque la violence est la même pour les animaux, mais cette fois-ci le personnage d’Insolente Veggie n’hésite pas à recourir à la force pour protéger les animaux, mais toujours avec humour et on comprend bien que ce n’est qu’un ressort humoristique.
Je suis toujours conquise et j’aurai plaisir à découvrir les prochaines bandes dessinées d’Insolente Veggie !