Bonjour, bonjour !
Bon, qu’on se le tienne pour dit, j’ai longtemps hésité à écrire cet article. Je n’ai pas envie d’écrire une chronique sur ce film pour créer une polémique, pour le déconstruire, le critiquer, épiloguer pendant des heures. Non, j’écris cette chronique parce que je suis allée le voir au ciné, que je me suis fait mon (propre) avis dessus. Après plusieurs semaines de réflexion et de discussion avec de nombreux amateurs de la série et avoir lu et vu des dizaines de posts qui détruisaient le film, je me suis dit que j’étais fatiguée de cette haine constante du changement, et de cette capacité qu’on les gens de critiquer quelque chose, sans avoir de réel avis constructif et d’être capable d’argumenter. Si vous le trouvez si nul que cela, c’est votre problème, mais être intelligent, c’est aussi savoir reconnaître les bonnes choses et savoir les mettre en avant aussi ! Et puis, si vous pensez pouvoir faire mieux, allez-y !
Bref, tout ça pour dire qu’aujourd’hui, je vais vous parler de Star Wars, épisode VIII — Les Derniers Jedi, et que même si, je reste sur ma faim (clairement), j’ai vu des choses géniales et novatrices dans ce film qu’il me parait important de souligner !
Synopsis
Rey est parti pour tenter de convaincre Luke de venir les aider à combattre le premier ordre. Ce dernier s’est retranché en ermite depuis la destruction du temple Jedi par son Padawan, Ben Solo, qui n’est autre que Kylo Ren, le fils de Leia Organa et de Han Solo. Rey découvre peu à peu la puissance de la Force en elle, mais aussi son impact sur le monde qui l’entoure et bien sûr son pendant. Pendant ce temps, le vaisseau de l’Alliance Rebelle, piégé par le croiseur du général Aux, tente de fuir pour sauvegarder ce qu’il reste de la Rébellion.
Date de sortie : 13 décembre 2017 Format : 2 h 32 Réalisateur : Rian Johnson (pour le compte de la société de JJ Abrams) Scénariste : Rian Johnson Acteurs : Daisy Ridley, Adam Driver, John Boyega, Oscar Isaac, Carrie Fisher, Mark Hamill… Genres : Science fiction, Action Nationalité : Américaine BO : John WilliamsJe vais commencé par ce qui pêche dans ce film, comme ça, se sera fait, et je pourrais ensuite mon concentrer sur le positif ! Cette année, j’ai décidé de laisser (plus ou moins) mes grandes attentes derrière moi, au cas où je devais être déçue. J’ai retrouvé un Star Wars digne de la première Trilogie : de la politique, des intrigues, des complots et un peu d’action. Oui, avec la seconde, on nous a habitués à des scènes de batailles épiques, n’oublions pas qu’avant tout, Star Wars, c’est un conflit entre deux forces armées et que les coups bas sont beaucoup plus fréquents que les grands affrontements.
Un scénario bancal
Alors oui, c’est vrai, les erreurs scénaristiques s’enchaînent, des personnages expédiés, d’autres sous-exploités, des longueurs, des points exposés, mais qui n’aboutissent pas… On retrouve ici encore, le système de reprise de la première trilogie, avec une base semblable à celle que l’on a déjà vue auparavant. Enfin, il ne faut pas non plus oublié que, l’univers lui, ne change pas beaucoup, malheureusement, les schémas sont, en quelque sorte obligés de se répéter, mais ils peuvent le faire en se réinventant et c’est ce qu’il se passe avec cet opus. Si l’on devait comparer ce point précis avec l’épisode VII, il y a un véritable changement, là où ce n’était vraiment qu’une transposition vraiment visible de l’épisode 4, dans celui-ci, il y a des changements.
J’ai juste été vraiment déçue par un point : l’alliance entre Kylo et Rey. J’ai trouvé dommage qu’ils ne soient pas allés jusqu’au bout de leur idée, parce que ça aurait réellement pu donner une nouvelle impulsion à la série, et casser un peu l’aspect très manichéen qui existe entre la Force et le côté Obscur.
Après, cependant, j’ai vraiment apprécié le traitement de la relation naissante entre les deux personnages, ils s’opposent dans leur conception des choses, mais restent semblables : tous les deux brisés et abandonnés. Kylo est toujours plus représenté comme un enfant (même sous les dires de Snokes et Rey malgré tout ce qui pèse sur ses épaules, cherche toujours à retrouver ses parents quitte à plonger par elle-même dans le côté obscur. Les personnages donc sont bien plus travaillés.
Oh, et puis : petit détail, mais, bon sang… Snoke… Pourquoi ? J’aurais au moins apprécié avec quelques explications sur le personnage, j’avoue que c’est particulièrement frustrant. Et en même temps, le traiter comme un personnage comme les autres, et non pas un Palpatine bis est aussi intéressant, ça ouvre pas mal de portes pour le prochain.
Des scènes et des plans complets qui alourdissent la narration
Bon, oui, je vais parler de l’arc narratif sur la planète Monaco. Très clairement, je l’ai trouvé d’une longueur… Et qui, du reste n’apporte pas grand-chose au propos, si ce n’est l’image des enfants qui s’occupent des chevaux et une illusion de climat social tendu : la lutte des classes et les conséquences de la guerre par exemple : même si Rose et DJ en parlent, cela reste sommaire.
Bref, il s’agissait vraiment de montrer un autre aspect de l’univers, mais il a été réellement mal amené et c’est dommage. Par contre, très joli easter eggs à Harrison Ford avec l’homme à la fleur Rouge dans Indiana Jones ! Ça, c’est fort !
Des images magnifiques et une vraie identité visuelle
C’est ce qui m’a le plus marqué ! Il y a une véritable identité visuelle dans ce film : dans le choix des couleurs, dans certains plans.
Prenons par exemple la scène sur la planète gelée : avec ce désert blanc et les trainées rouges laissées dans le sol : c’était vraiment très fort, le contraste était intéressant et renvoyait à une certaine image de la guerre : comme autant de trainées de sang laissées derrière eux. N’oublions pas qu’il ne reste presque rien de la résistance, c’est vu comme un ultime combat, et c’est en ce sens que je trouve le message très fort. Détruire pour mieux reconstruire : que ce soit pour la Résistance, pour l’ordre Jedi que Luke veut détruire alors qu’il annonce clairement que Rey sera la Dernière des Jedi, comme Yoda lui avait annoncé, trente ans auparavant au moment de sa mort sur Dagoba.
Et ce plan : lorsque le général Holdo passe en vitesse Lumière et détruit le Destroyer… J’ai été soufflée. Il n’y a eu aucun son, juste cette image très stylisée, limite cartoon, du blanc ultra lumineux, le noir de l’espace. J’avoue, à ce moment, non seulement j’ai versé ma larme, mais en plus, je n’avais jamais rien vu d’aussi beau dans la réalisation des images Star Wars. Que ce soit dans la signification de cet acte : le sacrifice pour la cause ou dans sa réalisation spectaculaire.
Enfin, parce que je ne peux parler de tout non plus : prenons la scène dans la grotte du Côté Obscur. J’ai adoré ce jeu sur les ombres et la lumière déjà, dès l’entrée de la scène, mais surtout : celui sur les images et le son. Elle entre dans le côté obscur, et elle ne voit qu’elle. Des milliers d’images la représentant, alors qu’elle cherche des réponses qu’elle connait pourtant. Et c’est là que l’on se demande si, l’on ne se crée par son propre côté obscur. Après tout, les Skywalker sont tous borderline concernant la Force, et très souvent à la limite entre ombre et lumière. Est-ce Rey, en se confrontant volontairement à sa part obscure, ne va pas réussir à l’apprivoiser et en faire un atout ? Telle est peut-être la clef.
Une prise de risque assumée qui fait plaisir
Oui ! Ils ont pris des risques, qui ont, plus ou moins payés, mais au moins, ils ne sont pas restés dans le système mis en place dans le premier volet de cette troisième trilogie, en ne reprenant que des passages du IV et en les remettant au goût du jour. On comprend parfaitement le besoin d’hommage, mais dans cet épisode, même si on le retrouve [après tout, c’est normal et il faut bien certain rappel : avec un univers aussi large, il y a de quoi se perdre rapidement], il est beaucoup moins étouffant et l’on retrouve certaines nouveautés. Notamment dans l’identité visuelle dont je parle juste avant, mais aussi lorsqu’il va jusqu’à effiler tout ce que représente la Rébellion, les Jedi, la Force pour mieux le reconstruire. Ou encore, la mutinerie de Poe lorsqu’il n’est pas d’accord avec les décisions de la Générale Holdo, quelque chose que l’on aurait jamais vu dans les précédents !
J’ai souvent lu et vu qu’il y a une véritable notion de table rase du passé dans cet opus et je suis d’accord : plus j’y réfléchis, et plus je me dis que le VIII permet de « déconstruire » ce qui a été fait avant pour laisser des bases neuves pour le IX : un nouvel ordre Jedi ? Une Rébellion qui renait de ses cendres ? Un nouvel ennemi ? Qui sait ? Toujours est-il que cela promet un final explosif.
Une quête personnelle
Je suis passée par de nombreux stades émotionnels. Il faut savoir que pour moi, Star Wars revêt un côté très sentimental : c’était le rituel du week-end avec mon père : on regardait la première trilogie tous les deux. Alors, à chaque fois qu’un nouveau film sort, je retrouve vraiment ce côté très… presque enfantin. Déjà, dès le générique, j’ai les poils qui montent jusqu’au plafond, et j’espère toujours, bien malgré moi, retrouver le frisson que j’avais à mes six ans, quand je regardais le VI pour la millième fois, et que j’étais toujours autant subjuguée et amoureuse de Han.
J’ai ri. Parce que quoi qu’on en dise, le film ne manque pas d’humour, mais j’ai aussi été émue, notamment lorsque Leia est projetée du vaisseau, j’avais les mains sur le visage, les yeux écarquillés et « non, non, ça ne peut pas se finir comme ça ». J’ai aussi été très émue lorsque Luke et Leia se retrouvent face à face dans la grotte et bien plus encore lors de l’avant-dernière scène, pour moi, c’est juste, l’accomplissement de tout l’univers Star Wars, de combats, de sacrifices et le sentiment d’avoir racheter ses fautes et de partir la tête haute, et rien que j’en parler, j’ai la gorge qui se serre de nouveau.
Alors, certes, je n’ai pas été convaincu, il me manque certaines choses, il y a des erreurs, mais je ne suis pas sûre que ça mérite autant de critiques. Ils sont quand même allés jusqu’à faire une pétition pour que le film soit retiré de l’univers de George Lucas. Non, mais, où va le monde quoi ?
Bien, moi qui voulais que cette chronique soit courte, c’est raté. Je sais que je passe à côté de beaucoup de choses, et que je le traite assez sommairement. J’ai essayé d’éviter le plus possible de spoiler, mais malheureusement, lorsque l’on veut traiter de certains points, il faut en parler réellement. Pour moi, ce film est un tremplin vers le prochain à l’image ce que font certaines grandes séries comme l’Avengers II par exemple. Le juger uniquement sur ses défauts est dommage, parce que l’on passe à côté de beaucoup de choses et c’est pour cela que lorsqu’il y a autant d’affects, mieux vaut laisser les choses décanter un peu avant d’en parler. J’ai très clairement préféré cet opus au VII, mais une chose est sûre, avec JJ Abrams qui reprend les rênes pour le IX, cela promet du grand spectacle. En espérant que le reste suive !
Et vous ? Avez-vous vu le film ? Qu’en avez-vous pensé ?
N’hésitez pas à partager vos impressions avec moi !
En attendant, je vous souhaite plein de jolies découvertes culturelles !