Auteur : Joël DICKER
Editions De Fallois Poche
Nombre de pages : 595
Jusqu'au jour du Drame, il y avait deux familles Goldman. Les Goldman-de-Baltimore et les Goldman-de-Montclair.
Les Goldman-de-Montclair, dont est issu Marcus Goldman, sont une famille de la classe moyenne, habitant une petite maison à Montclair, dans le New Jersey.
Les Goldman-de-Baltimore sont une famille prospère à qui tout sourit, vivant dans une luxueuse maison d'une banlieue riche de Baltimore, à qui Marcus vouait une admiration sans borne.
Mais les années passent et le vernis des Baltimore s'effrite à mesure que le Drame se profile. Jusqu'au jour où tout bascule. Et cette question qui hante Marcus depuis : qu'est-il vraiment arrivé aux Goldman-de-Baltimore ?
Le Livre des Baltimore est mon premier roman de Joël Dicker... j'aurai mis du temps avant de lire un de ses romans et j'aurai commencé par le dernier publié. Mais comme vous le savez, je n'aime pas lire les romans que tout le monde me vante les mérites dès leur sortie. Je préfère attendre que le temps passe et que le souffle du succès retombe un peu pour avoir un véritable avis.
Ce petit pavé en format poche est une lecture addictive, je ne l'ai ouvert que 3 fois pour le terminer. Ce n'est pas le genre de roman où il faut s'attendre à de l'action et des retournements de situations de dingues, mais l'écriture de Joël Dicker est envoûtante. Je suis rentrée dans son univers, dans la famille des Goldman dès les premières pages.
Marcus est d'après ce que j'ai compris un personnage que nous pouvons trouver dans le roman précédent de Joël Dicker "La vérité sur l'affaire Harry Quebert", mais on peut lire les romans indépendamment. Toutefois, je ne vais pas vous cacher que je viens de commander ce roman pour retrouver Marcus, car j'ai adoré ce personnage et je serais curieuse de voir si ça vient de lui ou simplement de l'univers qui plane autour des familles Goldman.
Comment vous parler de ce livre sans rien en dévoiler ? C'est la question que je me pose depuis 2 semaines, car oui ça fait maintenant 2 semaines que j'ai fini de le lire et que je suis face au syndrome de la page blanche. Avoir un roman de presque 600 pages et ne pas savoir quoi vous dire alors que j'ai adoré ce roman, c'est assez étrange pour moi.
Je vais essayer de faire comme à mon habitude, ne pas faire des pages et des pages pour exposer le roman point par point, mais en donnant mon ressenti. Car c'est bien ce qui compte au final, connaître mon ressenti et ne pas avoir le roman détaillé face à vous en lisant ma chronique.
En lisant ce roman, je me suis un peu retrouvée lors de mon enfance et maintenant en tant qu'adulte.
Quand nous sommes enfant, nous avons tendance à idéaliser notre famille et parfois plus la famille de nos cousins et cousines que la notre. On voit souvent le meilleur et ce que nous rêverions d'avoir, si nous habitions avec eux. On voit les mauvais côtés de la notre et les "injustes" que nous vivons au quotidien.
Ce roman montre que nous connaissons pas réellement nos familles et que nous apprenons à les connaître en grandissant. Les personnes que nous avions tendances à mettre sur un piédestal sont en fait tout aussi normaux que nous, avec leurs soucis au quotidien.
Les secrets de famille éclatent souvent quand on devient grand, car on cherche à comprendre ce qui a pu faire que nous admirions tant ces personnes et que d'un seul coup tout bascule.
Le Livre des Baltimore est un roman qui nous ressemble, et je pense que c'est bien pour ça qu'il est aussi addictif dans sa lecture. Quel Drame va toucher cette famille, quels sont ses secrets, pourquoi Marcus refuse t-il de vivre sa vie personnel et accorde t-il autant d'importance dans ses actions de jeunesse ?! Ce roman c'est la vie de monsieur et madame tout le monde. C'est la vie d'une famille divisée en deux, c'est peut être banal mais je me suis laissée prendre au jeu. Découvrir le ou les secrets étapes par étapes, un jeu de piste sans temps mort, sans aucune redondance.
Ce roman n'est pas dans ma zone de confort, ce n'est pas un polar ni un thriller, donc j'aurai pu vite me lasser. Ce ne fut pas le cas. Joël Dicker a une plume qui m'a transporté.