Bonjour les amis ,
Aujourd’hui je reviens avec une nouvelle chronique. Cela faisait longtemps que j’envisageais de découvrir Philip Kerr et n’ayant pas ses œuvres avec Gunther, je me suis contentée du seul livre en ma possession, acheté en seconde main, car le résumé m’intriguait.
Titre : Pénitence
Auteur : Philip Kerr
Type : One shot
Thèmes abordés : Croyance religieuse, terrorisme, ésotérisme, extrémisme religieux, questionnement spirituel
Nombre de page : 458
Prix : 22.90 € sur amazon
Gil Martins est un agent du FBI qui lutte contre le terrorisme depuis Houston, Texas. Il est le témoin quotidien d’actes de violence perpétrés par des extrémistes de toutes sortes. Autrefois croyant, la réalité cruelle de son travail le porte à remettre en question l’existence de Dieu, ce qui provoque de fortes tensions avec sa femme, Ruth.
Lorsque plusieurs personnalités athées – dont un professeur de biologie, un obstétricien et un journaliste – sont victimes d’attentats aussi étranges qu’inexpliqués, Martins lance une enquête malgré le scepticisme de ses supérieurs. Ses recherches l’amènent à l’Église Izraël, où une jeune membre de sa congrégation, terrifiée, est convaincue que les victimes ont été tuées par leurs prières. Martins doute de sa santé mentale mais quand cette dernière est retrouvée morte à son tour, il découvre chez elle une liste de noms ; une liste de toutes les victimes jusque-là… et bien d’autres encore.
Déterminé à arrêter cette barbarie, Gil Martins s’approche de la source des prières et semble devenir lui-même la cible d’un Dieu vengeur. Sa seule planche de salut sera de faire pénitence…
Un avis plutôt mitigé, voir négatif.
Et pourtant c’est dommage, car le début est accrocheur ! Cet agent du FBI, texan pure souche, qui vit dans la foi chrétienne extrême et qui, soudain, se met à douter. C’est accrocheur ! Mais ce qui l’est encore plus c’est cette série de meurtre totalement inexpliqué de personnes scientifiques et athées qui le disent haut et fort.
Cet aspect de l’enquête lui donne un côté mystique qui n’est pas déplaisant, car vraiment jusqu’au bout on se demande qui est le coupable de ces meurtres. Ces victimes sont toutes liées par plusieurs points communs : elles s’opposent de près ou de loin à des principes religieux chrétiens (pro avortement, athée démontrant scientifiquement la non existence de Dieu,…), mais surtout fait tout à fait étrange : ils reçoivent peu avant leurs morts des mails de menace étranges leur annonçant que « l’ange de Dieu va venir les tuer ».
Et comme si ça ne suffisait pas, chacune des victimes, entre le mail et son décès, commence à ressentir une peur irrationnelle et cette peur va crescendo. Mais… Peur de qui ? Ou de quoi ?
Alors on commence à émettre beaucoup d’hypothèses ! D’autant que certaines choses sont difficilement explicables par le concret… Cela donne un côté effrayant et fascinant.
Et puis, tout s’effondre.
Le livre devient de plus en plus lent et de plus en plus pénible à lire. Il y a des passages philosophiques un peu lourd où notre héro est vraiment chiant. Et puis il y a la fin….
D’un côté on pourrait se dire qu’elle est logique compte tenu du récit, moi je dirais qu’elle est irréaliste et vraiment bâclée. C’est extrêmement dommage car le récit était prometteur et aurait pu aboutir sur des trucs totalement dingue, mais là j’avais l’impression de me retrouver dans une bonne série B… Sauf que ce n’est pas un récit type série B que je m’attendais à lire. Là on est dans un pseudo roman noir pro chrétien pas très abouti.
Je suis donc très déçue par ma lecture car elle avait du potentiel et n’a pas abouti. Je laisse cependant une chance à Kerr de me séduire avec son personnage fétiche (j’ai cru comprendre que lui enquêtait durant la seconde guerre mondiale et ça me plaît !). Alors, je pense que si comme moi, vous souhaitez débuter l’oeuvre de Kerr par un livre, vous devez à tout prix éviter celui-là. Il vous décevra très certainement et ne rend probablement pas compte de la véritable qualité littéraire de l’auteur.
NOTE: 10/20
Pour la qualité de l’idée de départ, et le reste pour la totale déception que le livre m’a fait vivre.