Il y a beaucoup de bonnes idées dans cette aventure de la Panthère, qui semble là un néophyte perdu dans la jungle urbaine (Urban Jungle, le titre du Tpb en VO). Ce qui est intéressant avec ce personnage, c'est de le dépouiller de ses atours de souverain, de l'isoler du contexte hight-tech hautement improbable de son état fantôme, en Afrique, pour en faire un simple citoyen/redresseur de torts, baignant dans la même fange et le même background que des héros comme Luke Cage ou Spider-Man, qu'il va d'ailleurs rencontrer (forcément...) au fil du récit. David Liss maitrise son sujet et prend un plaisir visible à orchestrer cette confrontation avec un nouvel ennemi digne du hall of fame de la Panthère. Certes, on pourrait objecter que l'idée d'expériences semblables à celle visant à créer un super-soldat, organisées dans différentes nations, pourrait vide aboutir à l'apparition de dizaines de justiciers/criminels venant d'horizons lointains. C'est un peu facile, mais ça permet aussi d'ouvrir le marché du super-héroïsme, comme le fait Morrisson sur Batman Inc. Mais je m'égare, nous ne sommes plus dans le propos. A ce sujet, notons que les dessins de Francavilla (un habitué du style pulp) sont fort réussis. Ambiance sombre à souhait, cette touche malpropre et pourtant sexy qui magnifie les luttes à hauteur de trottoir, son job est fait avec talent et contribue au succès de cette transition casse-cou. Jefte Palo aussi mérite des louanges.
Au final, nous avons donc des épisodes qui n'ont rien de bouleversant pour l'univers Marvel; on a déjà et vite, tourné la page. Pour autant, ça se laisse lire avec grand plaisir, comme quoi parfois il faut savoir se laisser tenter.
Suivez-nous chaque jour sur Facebook, likez la page Pour tout savoir de l'actualité Marvel
A lire aussi :
Les costumes de Daredevil
&version;