La mort en vedette d’Eric Chassé : Un thriller pour passer sa nuit sur la corde à linge

Par Ciena Ollier @cienaollier
la mort en vedette par Eric Chasse
Publié par Guy Saint-Jean le 02/03/2016
Genre: Thriller
Pages: 178
Format: Ebook
Lu par : Aurore


Présentation de l'éditeur : Un acteur imbu de lui-même, une party qui dérape à cause d’un malentendu et une mauvaise décision aux conséquences fatales: la culpabilité et la justice épargnent-elles les célébrités de ce monde?

Un fan fini prêt à tout pour voir son idole, une admiration démesurée, un cadeau empoisonné et une occasion inespérée de voler la vedette : la folie et la vénération extrême excusent-elles l’irréparable?
Qui, de Guillaume Traynor ou de Luc Fortier, causera le plus de dégâts: la vedette ou le groupie? 

Un roman noir au rythme haletant!

ndlr : “passer sa nuit sur la corde à linge” est une expression québécoise qui veut dire souffrir d’insomnie

Bienvenue dans le monde fascinant et enivrant des stars de cinéma, où le moindre faux peut vous entraîner au fond du gouffre. Guillaume a fait ce faux pas, et puis d’autres, pour se retrouver dans un tourbillon de mauvaises décisions qui vont totalement le dépasser.

Ce fut une bonne lecture, courte, le genre de thriller que l’on peut lire d’une traite ou presque. Et ça c’est un bon point. En effet, j’ai remarqué au fil de mes différentes lectures, que certains thrillers ne peuvent être accrocheurs que s’il y a beaucoup d’actions et d’événements sur peu de pages. C’est bien le cas ici : 200 pages et aucun temps mort, une livre dans lequel on s’immerge un dimanche seul à la maison.

Le style est bon également, même si je ne pense pas être la plus qualifiée pour le juger. L’auteur étant québécois, les discours des personnages sont, je suppose, très marqués par le langage oral québécois, que ce soit dans les tournures de phrases ou dans les expressions utilisées. Cette façon de parler paraît toujours très étrange à la pauvre française que je suis, mais après un rapide temps d’adaptation, on s’y fait et en plus on apprend un peu sur une autre culture orale.

Les personnages sont sympathiques, attachants, mais ils manquent un peu de profondeur. Guillaume et Luc sont les plus travaillés au niveau de leur psychologie, les personnages secondaires restent très superficiels et tous sont stéréotypés : l’acteur qui veut préserver sa carrière à tout prix, le groupie psychologiquement fragile, la petite copine qui a 15 ans de moins, la fille « tête-à-claques » qui ne veut rien faire d’autre que vivre avec l’argent de son père. Tout ce petit monde fait un beau cliché. Malgré tout, ils remplissent bien leur rôle et suffisent à faire avancer l’intrigue.

Pour conclure, je dirais que c’est un bon premier roman. Pas un coup de cœur, mais suffisamment bien ficelé pour me donner envie de m’intéresser aux éventuels prochains romans de cet auteur.

Je lui attribue donc 3 étoiles : une pour l’histoire, car c’est le genre de livre qu’on ne lâche pas avant d’avoir terminé, une pour le style, qui m’a aussi donné envie de m’intéresser un peu plus à la littérature québécoise et la troisième pour la recommandation. Si vous aimez les thrillers, vous passerez un bon moment.