Résumé :
Elle a fait naître ce sentiment en moi, celui que j’ai fui toute ma vie. Elle, la princesse d’Eirielle, ennemie des yaonies, de ce que je suis… Pourrai-je outrepasser mes émotions et accomplir cette grande destinée qui m’a été prédite ?
Mon avis
J’avais eu l’occasion de rencontrer Claire pour la première fois au salon du fantastique et ayant déjà entendu parler de son roman sur Instagram, j’étais assez intriguée par le contenu. De ce fait, je me suis laissée tenter au salon en prenant un exemplaire du premier tome, d’autant plus que sa bonne humeur était tellement communicative que je ne pouvais que succomber. J’ai donc lu Eirielle il y a quelque jours en commun avec Priscilla et après en avoir discuté, on a décidé de publier un avis commun vu que notre ressenti était sensiblement le même !
Eirielle ou la planète de rêve? Imaginez un monde où nous sommes en harmonie avec la nature, où tout fonctionne avec de la magie et où tout est beau et tout gentil…du moins en surface ! Si d’un côté une partie de la population continue à vivre tranquillement, il existe une faction qui semble avoir une dent contre les humains et cherche à s’en débarrasser. Au milieu de tout ça, il y a Océane, une jeune fille de 16 ans qui s’avère être la princesse d’Eirielle et le jour où elle apprend sa véritable nature, rien ne sera plus comme avant !
Nous allons commencer par vous énoncer les points positifs du roman avant de nous attaquer à ce qui nous a le plus ou moins dérangé. Avant tout, nous tenons à dire que l’idée de base est bien trouvée et originale. L’univers construit par Claire semble idyllique et on n’a aucun mal à s’imaginer y vivre, du moins en ce qui nous concerne. Son récit est également porteur d’un message écologique qui fera écho à chacun d’entre nous, puisque la nature est au centre de l’histoire et constitue un élément vital à préserver pour les habitants d’Eirielle.
De jolies illustrations viennent également ponctuer le texte et apportent un petit plus pour nous aider à mieux visualiser certains aspects de cet univers tels que les a imaginé l’auteur. Nous avons bien aimé aussi l’alternance entre les pensées d’Océane et celles de Nicolas, le personnage masculin principal. Ainsi, on peut connaître leurs points de vue de façon simultanée pour une même situation et je trouve que c’est quelque chose d’assez innovent. C’est plus facile de s’identifier et de mieux comprendre certaine chose.
Passons maintenant aux points négatifs ou du moins les petits bémols que nous avons rencontré au cours de notre lecture. Tout d’abord, nous avons été toutes les deux totalement déstabilisées par l’absence de chapitres…Certes, ça doit être un choix délibéré de Claire mais ça nous a perturbé plus qu’autre chose. Nous aurions aimé avoir une structure bien définie et ainsi pouvoir nous arrêter sans avoir l’impression d’être en plein milieu d’une phrase. Moi qui ait l’habitude de ne jamais m’arrêter en plein milieu d’un chapitre j’étais un petit peu déçue.
Par ailleurs, nous avons eu un petit peu de mal avec la narration que nous avons trouvé un peu trop jeunesse à notre goût. Certains dialogues faisaient vraiment adolescents et du fait que nous avons un peu passé l’âge, nous n’avons pas vraiment accroché à ce type de conversations ni pu nous identifier au personnages. Océane peut se montrer immature par moment, trop axée sur les futilités de la vie au point de donner l’impression de prendre à la légère des situations pour le moins sérieuses ou encore d’en dédramatiser d’autres qui nous ont personnellement choquée. Nicolas se pose beaucoup trop de questions et semble manquer cruellement de confiance en lui même s’il veut faire croire le contraire. Priscilla trouve par ailleurs que certains dialogues entre eux étaient de trop et n’apportaient rien à l’histoire.
De plus , j’ai trouvé que l’histoire d’amour était trop présente et éclipsait la partie de l’intrigue qui aurait mérité davantage d’approfondissement, à savoir tout ce qui touchait à la magie et au conflit avec les Yaonies. Je comprends qu’on veuille exprimer ses sentiments mais à un certain stade ça peut paraître cliché. Tandis que pour Priscilla l’histoire d’amour ne l’a pas trop dérangée du sens où elle lit déjà beaucoup de romance et qu’elle en a l’habitude.
En bref, Eirielle est un premier roman avec beaucoup de potentiel et un univers original mais dont le côté jeunesse et la romance dominante ne nous a pas permis de l’apprécier pleinement. Il trouvera sans doute sa place et rencontrera plus de succès auprès d’un lectorat plus jeune ou adolescent.
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