J’ai toujours beaucoup aimé le film Dirty Dancing. Pour son atmosphère so fifties / début des années 60. Pour ses répliques cultes. Et bien sûr pour l’inoubliable histoire d’amour entre Bébé et Johnny. Aussi, lorsque j’ai vu que le spectacle passait au zénith de ma ville, j’ai sauté sur l’occasion. J’étais curieuse, et on ne peut plus impatiente, de vibrer au son des musiques 50’s, et de découvrir comment Eleanor Bergstein avait pu penser la mise en scène. Il faut savoir que le spectacle est en tournée depuis environ trois ans déjà. Pour 2017-2018, de nouveaux artistes ont été recrutés et la mise en scène a été améliorée.
D’emblée, je peux vous dire que je ne regrette pas mon choix d’avoir mis la main au portefeuille. Pour moi, le pari de mettre en scène un film cultissime est ici réussi. En sortant de la salle, je ne pouvais m’empêcher de fredonner certaines mélodies avec enthousiasme. Le sourire aux lèvres, je n’avais pas non plus envie de quitter cet univers riche en danses et en rythmes entraînants. De quoi donner la pêche !
Pour moi, le gros point positif du spectacle reste incontestablement ce qui nous est proposé au niveau des danses. Les danseurs recrutés se sont entraînés d’arrache-pied, et cela se ressent. Mention spéciale à Charlotte Bermond (qui interprète le rôle de Penny). Elle est juste parfaite, et aura réussi à me faire rêver par ses performances au niveau des danses.
Le rôle de Bébé était tenu par Gaëlle Pauly. L’artiste a malheureusement été remplacée par sa doublure (Océane Léger) en plein milieu du spectacle pour cause de blessure. Si sur le coup j’ai été un peu déçue de ce changement de dernière minute, j’ai trouvé Océane Léger bien plus convaincante dans le rôle de notre héroïne. J’ai en effet eu un peu de mal avec la voix de la première actrice, qui pour moi minaudait de trop dans le rôle de Bébé. Même si dans le film, il faut le dire, le personnage de Frédérique Kellerman (notre Bébé) passe parfois pour une cruche. J’ai en tout cas été ravie de la ressemblance physique entre ces deux artistes et Jennifer Grey.
Du côté de la mise en scène, tout n’est malheureusement pas parfait. J’ai trouvé la scène de répétition au-dessus de l’eau assez ridicule au niveau des effets spéciaux. Alors que dans le film, il s’agit tout de même d’une scène clef pour ce qui est du rapprochement entre Bébé et Johnny. Ce dernier était interprété par Benjamin Akl. Si je sais que ce choix a pu décevoir certaines spectatrices, ça n’a pas du tout été le cas de mon côté. Ouf ! Je ne venais pas voir le spectacle rien que pour Johnny, mais j’aurais sans doute été déçue de voir un duo Bébé-Johnny qui ne fonctionnait pas.
J’ai été plus que ravie de retrouver certaines musiques et répliques emblématiques. Do you love me?, Hungry eyes ou encore (I’ve had) The time of my life étaient notamment au rendez-vous, de même que les fameuses répliques « C’est pas un crime de porter des pastèques » et bien évidemment « On laisse pas Bébé dans un coin ».
En bref, j’ai grandement apprécié ce spectacle malgré la présence de quelques points négatifs : certains détails de la mise en scène, l’ajout de moments et morceaux chantés en lien avec les clivages raciaux (j’ai apprécié l’idée, mais ils n’apparaissent pas dans le film d’origine. Disons que du coup, je ne m’y attendais pas forcément en allant voir le spectacle). Du côté des danses, des costumes, on en prend littéralement plein les yeux. Je n’ai même pas été déçue du final (grandiose, et tout simplement parfait).