Ce fantôme qui hante le récit, c'est aussi l'excuse, le poids, qui ruine inéluctablement l'existence des membres de la famille Pike. Tous ont échoué à un moment donné, ou ont choisi de perpétrer un mensonge rassurant, qui va devoir s'effacer, pour que la vérité permette d'aller enfin de l'avant. Mais dans la douleur, avec courage.
Le tout est raconté dans une ville en plaine perdition elle aussi, ancien fleuron du canada industriel, aujourd'hui condamnée à se réinventer en quelque chose d'autre, ou de mourir inéluctablement, étouffée par le chômage et l'ennui. Royal City, à travers les aquarelles émouvantes de Lemire, est le prolongement de la trajectoire de vies perdues, confuses, qui sont aussi, d'une certaine manière, celle de monsieur tout le monde, peut-être la votre, la mienne. Un grand bonhomme, un grand artiste, ce Jeff Lemire.
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