Les nouveaux voisins de Catherine McKenzie

Par Marine Et Camille @puydeslivres

Les nouveaux voisins de Catherine McKenzie

Parution le 11 janvier 2018

Peut-on faire confiance à ceux qui nous entourent ?
Julie Prentice, son mari Daniel et leurs jumeaux de six ans emménagent à Cincinnati pour échapper à une femme qui a harcelé Julie après la parution de son roman Le Jeu de l'assassin, devenu un best-seller. Un charmant quartier résidentiel semble l'endroit parfait pour un nouveau départ.
Mais la présidente de l'association du quartier ne leur rend pas la tâche facile. À grand renfort d'e-mails et de lettres sur les règles de bonne conduite à suivre, elle régit la vie de tous et oppresse Julie qui doit faire face à la curiosité du voisinage.
Lorsqu'elle reçoit des menaces, Julie prend peur : sont-elles le fait de sa harceleuse ou de voisins malveillants ? Alors que la tension monte, les ennemis se révèlent et le calme apparent d'une rue sans histoires se transforme en cauchemar.


Après avoir passé une très longue phase sans lire de thriller ou presque, je redécouvre le plaisir d'en lire. J'aime les frissons qu'ils me procurent, l'effroi que me font ressentir certains passages, l'oppression que je ressens en progressant dans l'intrigue...
Si ma préférence va aux thrillers très sombres, j'aime aussi beaucoup les romans noirs souvent psychologiques. Les nouveaux voisins de Catherine McKenzie avait tout pour me plaire mais l'auteure a fait trébucher son histoire qui n'a malheureusement pas réussi à se rattraper.
Les nouveaux voisins m'a fait l'effet d'un soufflé. L'histoire est montée montée montée pour retomber d'un coup, sans préavis. Vous dire que je suis déçue serait un euphémisme. J'aurai pu crier sur quelqu'un pour me venger de cette fin de lecture, je l'aurai fait, ( je reconnais que Twitter en a entendu parler). Et vous aussi maintenant !
Je vous promets que ma prochaine critique sera plus joyeuse, mais comprenez moi ( je suis sûre que vous le faite déjà ), je me suis sentie lésée ! Heureusement, deux romances m'ont aidé à dépasser cette déception. Je vous en parle très vite !
Julie Prentice pensait qu'emménager avec son mari et ses enfants à Cincinnati lui permettrait de fuir son passé. Auteure à succès, Julie a été la victime d'une harceleuse qui l'a propulsée au bord du précipice.
Sa nouvelle vie dans un quartier aux airs de Wisteria Lane ( Desperate Housewifes) devait s'annoncer belle et agréable mais c'était sans compter sur un engrenage qui une fois lancé, ne s'arrête jamais avant d'avoir tout ravagé sur son passage.
Le nouveau lieu de villégiature des Prentice est régenté organisé par Cindy Sutton, la présidente autoproclamée de l'association du quartier. Elle harcèle informe les habitants des différentes activités prévues, des nouvelles consignes de sécurité et d'autres petits bonheurs inventés par la reine des voisins.
L'intimité est bannie du vocabulaire des habitants de ce quartier de Cincinnati. Julie va faire les frais de la curiosité de ses nouveaux voisins. Les liens qu'elle va tisser avec John, le voisin d'en face, vont déclencher des effets dominos qui ont pour dénominateur commun, Julie. Le moindre mot, le plus petit pas de la part de l'écrivaine va lui attirer les foudres de son nouvel entourage.
Va alors commencer pour Julie un combat dans des sembles mouvants. Plus elle va chercher à se dégager, plus elle va être aspirée dans une spirale infernale.
Comme son personnage principale, Catherine McKenzie a été victime de son succès. Les trois premiers quart de ma lecture m'ont tenue captive. Je me suis fondue dans le décor de l'histoire, j'ai vécu en même temps que Julie les événements qui ont fait de sa nouvelle vie un enfer. Absorbée par ma lecture, je ne voyais pas l'apocalypse qui se profilait au bout des dernières pages. Ou alors, je ne voulais pas la voir. Car certains indices,gros comme une lettre majuscule, m'ont interpellé, mais j'ai fait le choix de fermer les yeux car j'étais persuadée que le dénouement allait faire basculer ces indices en erreurs.
Comme une assoiffée, j'ai bu ma lecture jusqu'à la lie. Et ce que j'ai découvert en lisant les mots qui noircissaient les dernières pages de mon livre m'ont laissé anéantie. Catherine McKenzie a fait monter la tension jusqu'à son paroxysme pour finalement jeter ses lecteurs dans un gouffre. Sans préavis.
Un gouffre ? Que dis-je, un trou et de souris s'il vous plaît !
Si la chute ne m'a pas fait trop de mal physiquement, elle m'a donné un sacré coup au moral. Ce dénouement, j'ai bien du mal à le qualifier ainsi, est une hérésie ! Comment l'auteure a t-elle pu nous faire croire que le final allait être explosif alors qu'il m'a fait l'effet d'un pétard mouillé ! Non seulement ça mais en plus, Catherine McKenzie n'a pas trouvé intéressant d'étoffer les réponses à nos questions. Elle s'est contentée de détailler à grands renforts de qualificatifs LE final sans nous raconter ce qui était arrivé psychologiquement parlant aux personnages impactés.


" Le vie est faite de tournants, de carrefours.


Nous faisons chaque jour des choix qui nous entraînent sur une voie plutôt qu'une autre.


Et si j'ai appris quelque chose, c'est qu'il y a très peu de panneaux indicateurs le long du chemin."