Pactum salis d’Olivier Bourdeaut aux éditions Finitude
Michel est en vacances à la Baule, à l’hôtel L’hermitage, excusez du peu ! Agent immobilier dans la région nantaise, son but c’est conquérir Paris. Voiture de sport, garde-robe de luxe rien ne manque à sa panoplie de signes extérieurs de réussite. Il compte bien profiter pleinement de ses premières vacances depuis bien longtemps.
Jean est né à Paris. Son enfance et son adolescence, il les a passées à essayer d’attirer l’attention de ses parents en multipliant les bêtises. Las, il n’avait rien pour susciter l’intérêt de ce père brillant universitaire et de cette mère enseignante. Peu doué pour les études et laissé libre par ses parents, le jeune homme cherchait un but dans sa vie en multipliant les conquêtes féminines et les beuveries jusqu’au jour où le déclic survint suite à une émission de télévision sur les marais salants de Guérande. Sa décision était prise, il avait trouvé sa voie. Il serait paludier. Arrivé à Guérande, Jean s’attèle à la tâche, il aime ce métier physique et solitaire en contact avec la nature. Il ne recherche pas la présence de ses collègues, cette solitude lui convenant très bien.
Ces deux êtres que tout sépare n’avaient rien pour se rencontrer. Le destin malicieux décide pourtant de mettre son grain de sel pour chambouler leurs vies. Après une rencontre des plus houleuses, les deux hommes vont peu à peu s’apprivoiser. Une étrange « amitié » va naître faite d’un mélange de fascination et d’incompréhension.
Pactum salis est un bon divertissement, sans plus ! Le principal intérêt ayant été pour moi d’y retrouver les lieux de mon enfance. Le roman se lit bien mais pâtit du cabotinage incessant de l’auteur. Cela se ressent surtout au niveau des dialogues qui m’ont semblé bien artificiels. Au cinéma, on dirait qu’ils sont surjoués, que les acteurs en font des tonnes. Cette surenchère de bons mots, ce manque de réalisme dans les échanges entre les deux compères m’a beaucoup gêné. Un autre aspect qui m’a dérangé, c’est cette affaire criminelle qui jalonne le roman mais qui n’apporte pas grand-chose à l’intrigue. Cet avis n’engage que moi et je vous invite à vous faire votre propre idée. Ce deuxième roman a au moins le mérite d’être très différent d' En attendant Bojangles.