Troisième et dernier tome pour la Wonder Woman de Greg Rucka. Rappelons le postulat de base de ce long run à succès : la belle amazone a ouvert une ambassade pour tenter de tisser des liens concrets et solides entre son univers mythologique et le monde des "hommes", afin d'insufler espoir, paix et amour, dans le respect et la compréhension mutuelle. Bref, Diana a une haute idée de l'humanité, que je ne partage pas forcément. Bien entendu, plus on avance dans les épisodes, plus la mission semble en péril, voire en phase terminale. Ici, ce tome s'ouvre par un mini crossover (deux épisodes) qui ne sert pas à grand chose, si ce n'est associer les menaces de Cheetah et de Hunter Zolomon, le Reverse Flash, qui se laisse persuader de confier un peu de force véloce à la tigresse assassine. du coup Flash arrive en renfort d'une Wonder Woman aveugle, depuis le volume précédent. Une cécité assez dispensable, puisqu'elle est capable de se battre plus ou moins comme avant, avec les autres sens amplifiés au maximum. Daredevil aurait porté plainte au civil pour violation du copyright.
D'ailleurs, Diana est aveugle, mais le temps de 3/4 numéros, pas plus. On comprend bien que la vue va revenir, plus ou moins par magie, et en effet l'excuse trouvée est un voyage aux enfers, qui est aussi un bon prétexte pour attaquer de front une immense tragédie familiale survenue à l'ambassade, toujours dans le tome précédent. Comme si Greg Rucka sentait le besoin de donner des happy end à tous ses fils narratifs, sauf celui de fond, à savoir le rôle de Wonder Woman en tant qu'ambassadrice. La pauvre va se retrouver embarquée dans les méandres du grand événement Infinite Crisis, et elle va en sortir avec les mains sales, même si c'est pour sauver un de ses amis les plus proches, Superman lui-même.
Rucka s'en est tout de même bien tiré. Pas facile pour lui, avec le diktat de la maison mère DC Comics, qui lui impose une destinée pré-écrite. Wonder Woman va donc assassiner un homme sous les yeux horrifiés de l'opinion public. Certes, Maxwell Lord est une ordure de la pire espèce, certes il tient Superman sous sa coupe, et les Omac, ces créatures mécaniques ultra modernes qui se greffent sur un hôte humain, n'ont de cesse de vouloir trucider les amazones. Mais tout de même, Diana franchit la ligne et ses amis encapés non plus ne voient pas cela d'un bon oeil. La palme revient à Batman qui décroche le césar du rôle de l'hypocrite, lui dont la paranoia dévorante aura posé bien des problèmes...
Coté dessin, on a droit a un peu tout. Les dessinateurs se succèdent, avec des choses forts jolies, d'autres vraiment défaillantes. Une préférence revient à Cliff Richards et Rags Morales, qui s'installent avec aisance sur le titre, alors que Drew Johnson serait meilleur sans des formes trop anguleuses. Un jeune David Lopez assure une présence encore acerbe, en fin de volume.
Clairement, ce troisième tome est le moins bon de la collection. Tout d'abord car on sent que le souffle commence à manquer, ensuite car Infinite Crisis s'empare des enjeux et parasite l'écriture de Rucka. Reste une série de moments marquants et de scènes fortes, qui font le sel de ces épisodes.
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