Editions des Moutons électriques
Collection La bibliothèque voltaïque
155 pages
Paru en février 2018
L'amour et la vengeance ont l'art de traverser les âges, et ce d'autant plus lorsque les dieux sont impliqués.
Pour certains mortels, cela signifie un héritage lourd à porter, mêlé de malédiction. Ainsi en va-t-il d'Augusta Quinn et d'Alwyn Archtaft. Destinés à réparer le chaudron de Kerridwen, afin de permettre le retour de la déesse, ils devront compter avec Affang, le terrible démon des eaux, qui les poursuivra de sa haine. Mais en cette fin de XXe siècle, un dieu veille et se souvient. Capable d'arpenter les lieux d'ici et d'ailleurs, Kernunnos, sous l'un ou l'autre de ses avatars, permettra à la réalité de rattraper le mythe... et de le dépasser.
Délaissant un moment le Livre de l'Énigme pour les mythes du Pays de Galles, Nathalie Dau nous fait découvrir déesse-mère et dieu-cerf, dans un bel hommage à l'esprit celte.
Deuxième livre du financement participatif (je n'ai pas encore lu le premier ouvrage, ce sera chose faite en mars), je me suis précipitée sur le nouvel opus de Nathalie Dau qui cette fois-ci part sur les traces d'une légende celte :
L'histoire commence avec les dieux Kerridwen et Kernunnos qui arrivent aux abords du village des Addancs dont le peuple aspire à un renouveau. On se rend compte rapidement qu'hommes et femmes sont séparés par des lois strictes incarnées par la matrone Zwerca qui méprise au plus haut point ces deux personnes qui apportent avec eux le souffle du changement. Kerridwen et Kernunnos fonctionnent en symbiose et cela soulèvera la curiosité autant que la colère ou l'envie selon les protagonistes, l'égalité est chose nouvelle et ce couple bouscule les traditions. Viennent donc la magie, le Petit peuple, des histoires d'héritage et de malédiction sur des générations.
Le livre est tout petit et tout vert tel un joyeux farfadet digne des contes celtiques mais à l'intérieur se cache une sombre histoire de jalousie qui va chercher à tout détruire et dont l'amour aura du mal à triompher, une sorte de fuite en avant pour tenter de contrecarrer les plans machiavéliques d'Affang, le démon des eaux, qui se déchainera particulièrement sur deux branches d'une ancestrale famille, l'une vivant toujours au Pays de galles et l'autre émigrée aux Etats-Unis. Les deux premiers tiers du livre sont consacré à la mise en place de l'histoire qui se déroule sur deux temporalités, l'une hors du temps avec les dieux, l'autre qui débute en 1933 avec le décès d'une énième petite fille de la famille Fitzhugh et se termine à la fin des années 1990 quand tous les protagonistes sont réunis pour mener ensuite tambour battant vers le grand final.
En refermant cet ouvrage, je n'ai pas eu l'impression que l'histoire était mal équilibrée, la mise en place assez lente nous permet d'avoir tous les tenants et aboutissants pour bien comprendre ce qui se joue et où veut nous mener l'autrice et la fin est satisfaisante, absolument pas bâclée comme on aurait pu le craindre, l'histoire est bien complète et terminée au moins pour cette période donnée, le cycle de la vie continue. Les dernières pages sont consacrées à un glossaires qui permettent d'aller plus loin si on en a le désir. J'apprends même que les bois de cerf de Kernunnos sont à l'origine des fameuses cornes des cocus ^^ vu que pour le 3ème héritier, Kerridwen prend un amant (avec le consentement total de son mari je tiens à préciser).
, un livre qui m'apprend des choses même sur les mythes et les légendes ne peut que me plaire, si j'ai déploré sa petitesse c'était surtout qu'il ne me ferait pas longtemps, je rappelle que le T3 de la saga de l'Enigme est prévue pour 2019, le petit encas a été vite dévoré et apprécié avec cette magnifique touche poétique à la fin qui a fait battre mon petit coeur, alors je n'ai qu'une chose à ajouter, encore...
Bonne lecture !