Spencer n'oublie pas d'étoffer et crédibiliser son propos, en narrant l'histoire de Kobik, ses relations avec le professeur Solvig, qui a sur elle un ascendant presque "éducatif" qui sera important pour la suite. Nous avons là un scénariste réellement inspiré, qui parvient à expliquer les actes du présent par des séquences édifiantes dans le passé (les années 20), à s'émanciper des conséquences trop lourdes de la seconde Civil War (loin d'avoir le panache de ces pages). Chaque personnage a du volume, de la prestance, les dialogues sont soignés et donne de l'efficacité à un récit qui file sans retour possible vers une des plus invraisemblables audaces que la Maison des Idées a osé mettre en oeuvre durant sa longue histoire.
Au dessin Jesus Saiz fait montre d'un talent inné pour insérer des détails, pour "marquer" chaque individu et le caractériser au mieux, même si j'ai personnellement un peu de mal avec le design des costumes (Captain America compris) dans cet album. Mais c'est un détail au regard de la qualité graphique de planches bien troussées et riches, avec une petite baisse de régime quand Javier Pina prend les choses en main. Globalement il s'agit là d'une des aventures marquantes du XXI° siècle, un run dont on parlera et reparlera dans de nombreuses années, et artistiquement abouti. Même si je peux comprendre la défiance, voire le rejet de certains. Qui n'ont pas forcément lu, par ailleurs.
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