Emma dans la nuit, Wendy Walker


Quand on m'a proposé de recevoir le nouveau roman de Wendy Walker grâce à une édition de Masse Critique privilégiée sur Babelio, j'étais enthousiaste. J'avais aimé son premier roman, "Tout n'est pas perdu", du moins en avais-je gardé le souvenir d'une bonne intrigue psychologique. Je remercie d'ailleurs les éditions Sonatine et Babelio pour cet envoi ;-)
Le pitch : les soeurs Tanner, Emma et Cass, ont mystérieusement disparu, sans laisser de traces, un soir, après une dispute. Enlèvement ? Fugue ? Accident ? Nul ne le sait. Trois ans plus tard, Cass réapparaît. Le FBI, accompagné de la psy Abigail Winter, passionnée par l'affaire, interroge alors Cass, qui clame avoir été victime d'un enlèvement et emmenée sur une île mystérieuse, où sa soeur Emma serait toujours captive. Mais rien n'est simple dans l'histoire de Cass, et surtout dans cette famille dysfonctionnelle, où les secrets et les coups bas sont rois.
Après avoir lu ce roman, je me suis penchée sur ma critique de "Tout n'est pas perdu", et, bingo, je pourrais vous réécrire la même.
A savoir que, selon moi, voici un excellent page turner psychologique, dont l'intrigue ne souffre d'aucun temps mort, plein de fausses pistes, où le lecteur se passionnera à démêler le vrai du faux, et tournera les pages avidement, peut-être y passera une nuit blanche.
C'est effectivement une bonne histoire. Mais c'est tout. On pourrait en faire un téléfilm du dimanche soir, où l'on se plongerait dans l'intrigue comme dans un bon bain chaud.
Mais côté écriture, côté émotions, zéro, nada. L'écriture est froide et si j'ai apprécié les explications psychologiques assez poussées sur certains troubles de la personnalité, que j'ai trouvées très intéressantes, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. Aucun empathie pour Cass ni Emma, et la sensation d'un grand n'importe quoi, d'une intrigue bien ficelée mais complètement tirée par les cheveux, et surtout un grand regret : l'absence d'écriture, de musicalité, d'émotions.
C'est pour trouver tout cela que je lis : une bonne histoire ne suffit pas. Sinon je regarde Netflix.
Au final, un roman aussitôt lu, aussitôt oublié, mais qui devrait rencontrer son public ...
"Emma dans la nuit", Wendy Walker, Sonatine, 2018