Auteur: Lois Lowry
Edition: L’école des loisirs
Genre: Dystopie, jeunesse
Parution: 1994 (1ère édition)
Pages: 220
Description: Le monde dans lequel vit Jonas est bien éloigné du nôtre : une société où la notion d’individu n’existe pas. Plus surprenant encore : ses membres ne ressentent rien. Ni amour ni haine viennent bousculer leur quotidien. Les gens ne meurent pas non plus. Ils sont « élargis ». Tout comme le héros de cette histoire – un garçon de douze ans – le jeune lecteur brûlera de savoir ce qui se cache derrière ce terme si obscur.
Voilà un livre qui ne prendra plus la poussière dans ma Pile à lire. J’ai enfin pu l’en sortir grâce à ma lecture commune que j’ai effectuée avec Wendy qui tient le blog Les chroniques de Wendy Rosemary et dont vous pourrez retrouver l’avis.
Il s’agît donc d’une dystopie rapide à lire. Nous sommes plongés dans un monde où les individus sont tous soumis aux mêmes règles: rythme de vie, manière de s’habiller, comportement à adopter dans diverses situations. Et pourtant, personne ne semble rien avoir à y redire car chacun parait satisfait de cette manière de fonctionner. Tout cela vient surtout du conditionnement des enfants à l’école. Ils doivent tous se tenir correctement et employer un langage très précis où tout mensonge est proscrit.
Nous suivons donc le personnage de Jonas qui est un douze-ans. Je tiens d’ailleurs à souligner l’emploi des mots. Dans ce monde on ne dit pas « Jonas a douze ans » mais « Jonas est un douze-an ». Jusqu’à cet âge, les enfants sont réunis par groupe d’âge et peuvent ensuite passer à l’âge adulte. Chaque âge de l’enfance représente une étape qui sera marquée par une cérémonie à laquelle tout le monde doit assister. Jonas donc est un douze-an et doit recevoir son attribution. Cela signifie que les Sages vont lui dire quel métier il va exercer. Et c’est là qu’une expérience intense et inédite va débuter pour lui.
J’ai perçu ce roman comme un moyen de démontrer que, malgré tous les défauts de l’humanité (que l’auteur n’essaie en rien de camoufler), la vie vaut la peine d’être vécue grâce à l’amour et à tous les autres bonheurs qu’elle peut offrir. L’identique, la monotonie et l’absence de sentiment permettent certes une relative tranquillité et une sécurité, mais ne permettent en aucun cas le vrai bonheur.
Il y a un point qui m’a intrigué dans cette lecture. J’ai déjà lu et vu un certain nombre de dystopies. Presque à chaque fois, une milice/police répressive est toujours là pour contenir les éventuelles rebellions. Mais le plus étrange c’est que dans ce livre, il n’y a jamais de référence à une police. Les gens paraissent obéir d’une manière complètement automatique sans se poser de question.
Et il y a un point qui m’a particulièrement plu mais qui n’est sans doute pas intentionnel de la part de l’auteur. Nous sommes dans une dystopie qui a été écrite en 1993, rien à voir donc avec les dystopies écrites aujourd’hui. Mais ce qui m’a fait plaisir est qu’il n’y a aucune référence à la technologie (portable, ordinateur, réseaux sociaux, robots etc). Parce que je commence à me lasser de voir des dystopies où l’homme est dévasté par la technologie, elle commence à avoir bon dos la pauvre! Ce roman nous prouve donc que la technologie n’est absolument pas indispensable pour que l’homme soit stupide \o/
Evidemment j’aurais aimé un roman encore plus fourni. J’aurais notamment voulu savoir d’où vient cette organisation? Dans quelle partie du monde? Pourquoi? Plein de questions que l’on se pose à la fin et à laquelle l’auteur laisse libre court à notre imagination.
C’est donc une lecture intéressante et rapide qui nous fait réfléchir sur les avantages et les inconvénients de notre condition humaine qui, si imparfaite soit elle, se doit d’être chérie.
Note: 7.5/10
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