Résumé :
Les visages les plus angéliques sont les masques des démons les plus cruels.
Jeune fille à la beauté ensorcelante et à la voix envoûtante, Jezebel Kern a tout pour être heureuse… Mais elle porte en elle un secret qui la ronge chaque jour davantage.
Lorsque ses parents meurent dans un terrible accident, Jezebel découvre une effroyable vérité sur son passé et le leur. Elle se sent trahie. Son univers s’effondre.
Y a-t-il un lien avec son secret ? Qui est-elle vraiment ?
Il est des questions dont il vaut mieux ne jamais connaître les réponses. Celles que Jezebel trouvera risquent bien de faire vaciller ses croyances comme sa raison.
Mon avis
Tout d’abord, je remercie la Collection R pour m’avoir permis de découvrir le premier tome de la nouvelle saga de Myra Eljundir. J’avais entendu parler de cette auteur à travers sa trilogie Kaleb dont on m’a dit beaucoup de bien et j’étais donc curieuse de découvrir Après nous. J’ai eu l’occasion de rencontrer Myra au salon de Montreuil afin de faire dédicacer mon exemplaire et a été vraiment adorable. Pour ce qui est du roman, j’ai été quelque peu déstabilisée au début de ma lecture maisons la suite, j’ai passé un très bon moment.
On suit Jezebel, une jeune adolescente qui vient de perdre ses parents tués dans un accident de voiture. Dès lors, elle va déménager dans une autre ville et placée en famille d’accueil. En intégrant son nouveau lycée, Jezebel fera la connaissance de plusieurs personnes dont Jarod, Rowan et Noé. Petit à petit, elle se rend compte qu’elle n’est pas exactement comme tout le monde et que sa voix aurait un pouvoir envoûtant sur son entourage.
Bien que l’intrigue soit prenante et particulièrement originale, j’avoue que j’étais vraiment perdue au début, ne sachant trop vers quoi je me dirigeais. Le premier chapitre est assez perturbant et même si on devine sur quel sujet va porter le roman, ça n’en reste pas moins déroutant et mystérieux. L’auteur cultive le mystère tout au long du récit, ne dévoilant que des bribes d’informations si bien que l’on s’interroge sans cesse sans pour autant avoir toutes les réponses à nos questions. Cet aspect peut en freiner plus d’un car on a l’impression d’être dans le flou une bonne partie de l’histoire. Toutefois, j’ai trouvé qu’une fois qu’on s’habitue et qu’on plonge pleinement dans le roman, il en devient très addictif.
Contrairement à certaines personnes, je n’ai pas eu de mal avec le style d’écriture de Myra, que j’ai trouvé entraînant. Sa plume est vive, incisive et insuffle une ambiance sombre et parfois malsaine au récit. J’ai particulièrement apprécié cette atmosphère oppressante qui s’en dégage et rend l’histoire d’autant plus captivante. L’auteur véhicule également à travers son roman des idées engagées qui semblent lui tenir à cœur comme la cause animale ou encore la surconsommation.
Pour ce qui est des personnages, je n’irai pas jusqu’à dire que je m’y suis attachée mais ils ne m’ont pas laissé indifférente. Je n’aurai pas su dire s’ils sont bons ou mauvais, tant la frontière entre le bien et le mal est brouillée par l’auteur. Que ce soit Jezebel, Jarod, Rowan ou encore Noé, chacun d’entre eux possède une personnalité nuancée et un passé charge voire douloureux pour certains. Je ne saurai trop l’expliquer mais ils sont tour à tour agaçants, dérangeants et intrigants.
En bref, ce premier opus d’Après nous est un tome introductif aussi déroutant que prenant. Il me tarde en tout cas de lire la suite surtout que la fin m’a laissé sur un cliffhanger de dingue !