Je suis une Belle. Je contrôle la beauté.
Dhonielle Clayton, sortie le 22 février 2018. Fantasy.
La note
5/5
La critique
Si tu veux terminer février en beauté (sans jeu de mots), je ne peux que te conseiller de te jeter sur ce roman, parce que tu vas en voir de toutes les couleurs ! Merci à la Collection R pour cette superbe lecture. Je te laisse le résumé ici, et c’est parti !
Le gros point positif des Belles, c’est l’univers tout simplement incroyable, et je pèse mes mots. C’est du jamais-vu et j’ai été subjugée par la façon dont l’auteure traite son idée : les Belles sont celles qui contrôlent la beauté, et sont capables de façonner les gens selon leurs souhaits. Elles sont énormément convoitées pour cette raison, et leur but ultime est d’être la favorite, la Belle au service de la reine… Sauf que rien ne se passe comme prévu, et crois-moi tu risques d’être surpris(e), parce que tout est suprenant : le récit est beaucoup plus sombre qu’il n’y paraît et l’auteure entraîne son lecteur dans un dédale de paillettes, de politique et d’émotions en tout genre. Un cocktail explosif qui rend ce roman impossible à lâcher, et si je pouvais lire la suite tout de suite je le ferais sans hésiter (quitte à laisser tomber mes révisions).
En plus, les Belles abordent un sujet très actuel, le paraître et tous ces diktats de la beauté que nous connaissons tous, toi et moi compris. Clairement, le roman critique tout ceci et montre une autre face de ces exigences : entre sombres secrets et coups tordus, le but des habitants d’Orléans est la beauté, et rien que la beauté : ils respirent pour être beaux, et être laids c’est être mort. C’est tout simplement effrayant comme système de pensée, et elle reflète malheureusement une partie de notre société.
Camellia, la protagoniste, est un personnage qui est très bien construit : complètement naïve et obsédée par ses objectifs au début, elle finit par se forger sa propre opinion sur son monde pour devenir une personne bien meilleure que ce à quoi je m’attendais. Elle est pleine de courage et de gentillesse, et surtout elle n’hésite pas à l’ouvrir ! Quelque chose ne lui plaît pas ? Camellia te le dira, et plutôt deux fois qu’une. En plus de ça, les autres personnages sont bien exploités et les méchants sont parfaits : cruels et manipulateurs à souhait, je te jure que si j’avais pu débarquer dans le récit pour les gifler je l’aurais fait. C’est le genre d’antagonistes qu’on adore détester.
Côté négatif, accroche-toi un peu au début pour comprendre parce que ça démarre sur les chapeaux de roue, le pouvoir des Belles peut paraître un peu wtfouesque mais promis l’auteure explique beaucoup de choses au fil des chapitres (mais pas tout sinon c’est pas drôle), et c’est juste fascinant. Aussi, les métaphores avec la nourriture sont hyper nombreuses (assez pour que je le remarque en tout cas), donc prépare-toi un truc à grignoter pendant ta lecture !
Bref, attendre 2019 pour la suite va être une véritable torture ! Il te tente ?