Clarisse Sabard est une auteure que j’ai découverte récemment – l’été dernier après avoir craqué pour la version poche -, pourtant Iris m’avait convaincu de lire cette auteure après son coup de coeur pour « Les lettres de Rose ».
Clarisse Sabard revient aux éditions Charleston avec son troisième roman.
Elle s’impose petit à petit dans le paysage des auteures francophones comme étant la reine des secrets de famille et des drames familiaux.
J’étais ravie d’apprendre que les éditions Charleston allaient publier son nouveau roman.

1910. La jeune Agathe, repasseuse, fait la connaissance de la belle Otero, célèbre danseuse, dans la villa dans laquelle elle est employée. Une rencontre qui va bouleverser sa vie, deux destins liés à jamais par le poids d’un secret.
Un siècle plus tard, Faustine, journaliste qui se remet tout juste d’une dépression, se rend dans l’arrière-pays-niçois afin d’écrire un article sur la Belle-Epoque. Sa grand-tante va lui révéler l’histoire d’Agathe, leur aïeule hors du commun. En plongeant dans les secrets de sa famille, la jeune femme va remettre en question son avenir. Et la présence du
ténébreux mais très secret Sébastien y est également pour quelque chose…

Sans hésiter, je me suis plongée dans le roman de Clarisse Sabard sans lire le résumé. Je souhaite être surprise par les personnages, le lieu du récit et l’époque choisis par l’auteure.

Clarrise Sabard n’a pas son pareil pour nous immerger dans son univers où deux époques se croisent et s’entrecroisent, où le choix des personnages du passé ont des conséquences sur les personnages du présent. Pour l’auteure, l’histoire est une source constante d’enseignement pour ces héroïnes. « Le jardin de l’oubli » s’inscrit dans ce même schéma.

Faustine est une trentenaire qui a tout plaqué sur un coup de tête après un évènement traumatisant. Désormais journaliste free-lance, elle est envoyée à Nice pour enquêter sur la belle époque et ses mystères. Toutefois, les secrets qu’elle va déterrer seront plus personnels que prévu.

De l’auteure, je n’ai pour l’instant lu que « Les lettres de Rose » donc la comparaison est assez limitée. Toutefois, j’ai pu remarquer quelques similitudes entre les deux histoires. Lola et Faustine, les héroïnes, ont beaucoup de points communs notamment le fait de manquer cruellement de confiance en elles. Dans la quête de leur origine, elles vont apprendre à se connaître, à s’assumer et faire les choix nécessaires à leur bonheur. Ce sont des femmes courageuses au travers desquelles on est toute susceptibles de se reconnaître.

Clarisse Sabard est passionnée par l’histoire, et cela se ressent dans les détails donnés des époques et des personnages que l’auteure décrit. Caroline Otero est un personnage historique fascinant qui donne le ton au roman. Et Nice, la ville où prend pied l’intrigue est richement décrite. J’ai d’ailleurs bien envie de partir en vacances dans la région.
Le style de l’auteure est clairement identifiable.

Là où « Les lettres de Rose » est original et innovant, un premier roman très réussi, « Le jardin de l’oubli » manque de ce petit quelque chose qui ferait toute la différence.

Clarisse Sabard est en passe de devenir la reine française du drame familial. Les secrets de famille n’ont plus aucun mystère pour l’auteure. Le lecteur plonge facilement dans le récit, se passionne pour la destinée des héros, toutefois j’aurais aimé être surprise par ce nouveau roman.
« Les lettres de Rose » est peut-être trop frais dans ma mémoire, mais la construction de « Le jardin de l’oubli » est bien trop similaire pour déclencher le même émerveillement que lors de la première découverte de l’auteure.

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