La balade de Yaya de Golo Zhao, Jean- Marie Omont, Patrick Marty et Charlotte Girard, Editions Fei
Pour résumer:
Chine, 1937.
Les Japonais entrent dans Shanghai et poussent à l’exode des milliers de Chinois. Au coeur de ce chaos, deux enfants vont se lier d’amitié alors que tout semblait les séparer : Yaya est la fille d’un riche commerçant et Tuduo est un gamin des rues. Les deux jeunes héros vont traverser une Chine en guerre, à la recherche des parents de Yaya.
Ce que j’en pense:
Yaya est une petite fille bien désobéissante qui décide de se rendre à son concours de piano malgré le début de la guerre et les interdictions de ses parents. C’est ainsi qu’elle se retrouve séparée de ces derniers. Une longue quête commence alors en compagnie de Tuduo, un enfant des rues qui se prend d’amitié pour elle.
Je ne sais pas si on peut appeler cela une « balade ». En effet, le scénario très élaboré nous fait passer de rebondissements en rebondissements. Le rythme est effréné et lorsque l’on pense que tout est terminé, il se passe autre chose. Autant vous dire que l’on ne s’ennuie pas durant cette lecture et que c’est tout sauf une promenade de santé. Je ne vais pas vous mentir, ce petit livre au titre innocent cache de véritables tragédies et l’histoire qui nous est dépeinte m’a prise aux tripes et m’a bouleversée.
Durant sa balade, Yaya croise de nombreux personnages. Les enfants sont clairement les héros de cette BD. Je n’ai pas accroché d’emblée avec Yaya. En effet, cette petite fille se montre butée et se met en danger et ça a le don de m’énerver! J’ai ensuite été touchée par sa fragilité et sa naïveté. Personnellement, c’est Tuduo que j’ai préféré. Ce petit garçon a une force de caractère hors norme. Il fait preuve d’une maturité stupéfiante pour son âge. Le lecteur comprend très vite que au vu de son parcours, il a été obligé de grandir très vite. En parallèle, de nombreux personnages adultes croisent le chemin de Yaya. Malheureusement, peu d’entre eux sont bienveillants. J’ai trouvé que ces personnages donnaient une certaine noirceur à cette BD.
Paradoxalement, l’esthétique ne reflète pas cette noirceur. Au contraire, les illustrations sont lumineuses, les couleurs magnifiques et les dessins sublimes. Le dessin s’apparente à celui du manga, soutenu par une ambiance aux couleurs tendres. L’univers qui se déploie sous nos yeux est somptueux. J’en ai pris pleins les yeux.
Les aventures de Yaya, nous mènent sur de nombreux sentiers dont l’amitié et l’entraide sont le maître mot. Cette balade est une leçon de vie et de courage.
Bref:
À lire absolument.
Si je devais le noter:
Un petit aperçu:
Cliquer pour visualiser le diaporama.Y a pas que moi qui en parle:
Mo
Jérôme
Cette semaine chez Stephie.