Critique ciné ou billet raillé?
Je ne le sais pas encore à l'instant où j'écris ces mots mais une chose est sûre, c'est que je vais vous parler de Cinquante nuances plus claires, troisième et dernier ( vraiment ? ) film de la saga.
E.L James, auteure de la saga à succès Cinquante nuances de Grey a conquis des milliers de lectrices avec sa romance BDSM qui met en scène Christian Grey, un riche milliardaire et Anastasia Steele, une jeune femme innocente.Je ne vais pas vous refaire le topo de cette histoire qui a marqué tant d'esprits et fait battre tant de cœurs. On connaît maintenant toutes le beau profil de Christian Grey, incarné par Jamie Dornan et le visage exaspérant innocent de Dakota Johnson qui joue le rôle d'Anastasia Steele avec un peu trop de candeur, pour ne pas dire niaiserie.
Je crois que je m'égare et que je laisse un peu trop transparaître mon détachement. Pourtant avant d'en arriver là, je me suis régalée du premier film qui avait su me faire passer un moment très agréable. Mais ça c'était avant que le second film et ses fausses notes ne me brûlent les yeux et les oreilles.
Cet article, qui a d'ailleurs bien du mal à démarrer, n'aurait pas dû exister. Pourquoi ? Parce que je n'envisageais pas d'aller voir Cinquante nuances plus claires mais une soirée entre filles m'a convaincu de revenir sur la question.
C'est donc confortablement installée et en très bonne compagnie que j'attendais avec une impatience feinte le début de la séance.
Le film s'ouvre sur la scène du mariage de Christian et Anastasia. Le ton est donné à ce troisième film... Regards énamourés, caresses languissantes puis un bonheur tellement imposant qu'il transpercerait presque l'écran.
Après la chaleur dégagée par le premier film, et les brûlures causées par les courtes scènes osées du second, je m'attendais à devoir boire quelques boissons fraîches pendant mon visionnage pour apaiser d’éventuels coups de chaud.
Mais je n'en pas eu besoin...
Les scénaristes ont fait le choix de restreindre les scènes osées, qui je le rappelle sont l'essence même de la saga. Une fois ces passages réduits à quelques secondes à chaque fois, il reste aux spectateurs une histoire d’amour littéraire portée assez gauchement à l'écran.
Les séquences s'enchaînent comme les pages d'un livre qui se tournent en accéléré. Ce qui a donné un effet de superposition des scènes qui ne m'a pas été des plus agréables. En parlant des scènes, si je ne peux pas dénigrer le jeu des acteurs ( enfin pas de tout de suite ), je peux pointer du doigt et mettre une cible sur les voix françaises qui font baisser de manière fulgurante la qualité du film. Tant de niaiseries en une heure et demie de film m'a fait mal aux oreilles ! Et je ne vous parle pas de ma vue qui a dû baisser devant le surjeu de Dakota Johnson.
Le fait que je ne l'apprécie que très peu n'influe pas vraiment sur ce que je pense de sa manière d'interpréter le rôle d'Anastasia. Quand je vois qu'une simple gifle la propulse au sol et la fait tomber dans les pommes, je me dis qu'il en faut vraiment peu pour aller sur le tapis rouge. Et c'est sans parler des dialogues tellement sirupeux qu'ils me collaient à la peau.
Cinquante nuances plus claires doit être beaucoup plus captivant en version originale mais même avec les véritables voix des acteurs, ça n'enlève rien aux reproches que j'ai pu faire sur ce troisième film. J'ai regardé Cinquante nuances plus claires avec attention, à défaut d'y prendre du plaisir. Dire que Jamie Dornan n'est pas agréable à regarder serait mentir...Les caméras ont su mettre en valeur beaucoup de ses atouts, ce qui est non négligeable.
La trilogie Cinquante nuances ne m'a pas procuré autant de plaisir que Christian en a donné à Anastasia mais elle a eu le mérite d'être distrayante avec ses défauts et ses qualités. Je ne vais pas bouder totalement les sentiments que m'ont procuré les trois films, y compris le dernier.
Voir un livre porté à l'écran est un exercice périlleux mais qui peut-être une immense source d'émotions fortes. J'aimerai bien savoir quelle sera la prochaine romance à être portée à l'écran. En attendant de le savoir, je vais me replonger dans une histoire d'amour littéraire qui je l'espère ne manquera de m'emporter...