Le run de Geoff Johns démarre sur d'excellentes bases. Le potentiel est immense. Vous imaginez les Avengers qui tentent de mettre fin au chômage, aux guerres, à la famine, qui deviennent les maîtres de la politique mondiale? Sauf que non, assez vite l'orientation est plus classique. Trouver l'ennemi, se battre, pif bam boum. Dommage, il y avait tant à dire, de quoi créer une série à part entière, et la développer en marge de celle traditionnelle. en parlant de guerre, la route des Avengers va croiser celle d'un petit crossover, appelé Standoff, où là encore ce sont des enjeux de géopolitique qui domine la scène, avec une excursion dans ces pays des balcans, de l'est, qui étaient cruellement d'actualité dans les années qui précédent la parution originale de ces épisodes.
C'est aussi l'occasion de montrer à quel point les tensions affleurent dans le groupe. Entre Le Valet de coeur et l'Homme Fourmi, et entre Sam Wilson et l'agent Peter Gyrich, alors que dans l'ombre un certain Dell Rusk, politicien dont le nom est un anagramme éloquent, prépare ses pions pour la prochaine partie. Les autres dessinateurs qui sont de la partie sont de très grande qualité. Alan Davis se passe de toute forme de présentation, et le run de Johns sera aussi l'occasion pour Olivier Coipel de se faire connaître de tous, sur une grande série fédératrice, qu'il va marquer de son empreinte (dans le tome 2) avec la saga Red Zone. Nous en avons parlé ici même il y a peu de temps.La prestation de Johns, loin d'être parfaite, gagne cependant en intérêt au fur et à mesure de son avancement, et une republication (après les défunts Marvel Best) au format Select permet somme toute de relire ceci, sans se ruiner au passage.
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