Au programme de ce Samedi, c'est jeunesse, un album et trois documentaires. Des familles de toutes sortes, l'apprentissage de la politesse, des animaux totémiques et un abécédaire chatoyant! C'est parti!
Une classe de treize élèves. "Qu'est-ce qui rend unique notre famille?" À cette question posée par l ' enseignante, une élève rougit, mal à l ' aise. Sa famille serait différente des autres? C'est du moins ce qu'elle croit. Et pourtant...
À tour de rôle, chaque élève présente sa famille. Tous les modèles y passent: des parents homosexuels à la mère monoparentale, de l'enfant élevé par sa grand-mère à la famille d'accueil, des parents divorcés à la famille recomposée... Ici, la diversité est mise de l'avant. Les illustrations de Qin Leng me font beaucoup penser à celles de Tony Ross, toutes en rondeur et douceur, pimentées d ' une touche d'humour. Une vision de la vie comme je l' aime: ouverte aux autres, sans jugement. Un album vivifiant et indispensable qui fait l'éloge de la diversité et du respect.
Une famille... c'est une famille, Sara O'Leary (texte) et Qin Leng (illustrations), 32 pages, 2018. À partir de 4 ans.
Un classique de la littérature jeunesse paru en 1958 peut-il encore plaire et avoir un écho chez les p'tits loups? Je n'en suis pas certaine, mais l'expérience vaut le détour.
Le découpage de l'album m ' a beaucoup plu: une situation est mise de l'avant; à la page suivante est présentée le bon mot à dire dans les circonstances. Du chevalier au cow-boy, en passant par le pirate, les mises en situation raviront particulièrement les garçons. L'emploi de la deuxième personne permet l'identification cocasse. Si les illustrations en noir, gris et bleu de Maurice Sendak ont pris quelques rides, elles continuent d'accrocher l'œil par leur expressivité. Ce manuel des bonnes manières a un charme désuet indémodable. Un petit album ingénieux pour apprendre la politesse.
Qu'est-ce qu'on dit?, Sesyle Joslin (texte) et Maurice Sendak (illustrations), trad. Françoise Morvan, MeMo, 48 pages, 2017 (éd. originale : 1958) À partir de 4 ans.
Chaque planche ravie l'œil, donnant envie de découper l'ouvrage pour en faire un abécédaire mural! J'aime le regard sensible d'Émilie Vast, son trait fin, son amour de la nature et des animaux. Après mon coup de cœur pour et Alphabet des plantes et des animaux... Sous un titre hyper sérieux, Émilie Vast décline les vingt-six lettres de l'alphabet de façon originale. Pour chacune, elle présente un animal, un verbe et un végétal. Elle a eu la bonne idée de jouer avec les majuscules, les minuscules, l'écriture scripte et cursive. J'ai découvert de nouveaux animaux, sans parler de noms de plantes qui m'étaient totalement inconnues, comme le zygoptère zigzaguant entre les zinnias!
Couac, je suis à nouveau tombée sous le charme.
Alphabet des plantes et des animaux , Émilie Vast, MéMo, 60 pages, 2017. À partir de 4 ans.
Quelle bonne idée que cet album! Lorsqu'il est question d'Indiens, en littérature jeunesse, la tristesse et la lourdeur sont généralement au rendez-vous. Ici, on est loin de l'histoire larmoyante. Parfois je suis un renard propose douze portraits. Chaque double page présente un enfant vêtu du costume de l'animal avec lequel il s'identifie. Le court texte qui accompagne chaque illustration décrit les caractéristiques principales de l'animal en question. Un texte explicatif à la toute fin de l'album permet de se familiariser avec la signification et l'importance du totem dans la tradition anishinabée.
[...] Les totems aident les enfants à s'identifier aux animaux qu'ils connaissent peut-être déjà et à s'inspirer de leurs traits de caractère positifs. Les animaux totémiques nous rappellent que tous les organismes vivants font partie du même cycle de vie.
Un album indispensable pour élargir ses horizons. Nous nous sommes amusées, ma sauterelle et moi, à trouver l'animal totem qui nous définissait le mieux. Je serais... un hibou, et elle, un loup!
Parfois je suis un renard, Danielle Daniel, 40 pages, 2018. À partir de 4 ans.