- Auteur : Romane Rose
- /Serie :
- Genres : romance
- Editeur : Harlequin
- Collection : hors collection
- Publication : 01/02/2018
- Edition : livre de poche
- Pages : 256
- Prix : 7,50€
- Rating :
Résumé :
En s'installant à Harrington pour remplacer l'institutrice de la petite ville, Bea ne s'attendait pas à un accueil en grande pompe ; mais, entre le tapis rouge et la franche hostilité, il y a un juste milieu, tout de même. Certes, elle est la fille du richissime homme d'affaires Sean Newel, qui menace de racheter la chocolaterie qui fait vivre la ville, mais sa venue n'a rien à voir avec ces histoires d'acquisition. Elle a bien essayé de l'expliquer à Tomas Harper, le jeune maire, mais ce dernier s'obstine à la traiter avec mépris et froideur. Tomas Harper... Un homme aussi séduisant qu'odieux et désagréable. Encore un qui la prend pour une petite héritière stupide et insouciante. Mais peu importe : à lui aussi, elle va prouver qu'elle n'est pas celle qu'il pense !
Avis de BimboStratus :
Je remercie Harlequin pour ce SP, mais je testerai encore une autre autrice la prochaine fois, cette romance ne m'a pas du tout convaincue. Comme d'habitude, le livre est assez court. Le souci étant que, cette fois, cela nuit VRAIMENT à la qualité du texte : le rythme est complètement invraisemblable.
Nous avons donc Bea, riche héritière oisive, qui décide de montrer à tout le monde qu'elle est capable de faire quelque chose de ses dix doigts. Elle a commencé en faisant une formation pour être institutrice et on démarre le bouquin quand elle vient de répondre à une annonce et va se perdre dans une bourgade paumée pour prendre son premier poste. Elle ne sait pas faire le ménage, allumer une chaudière, utiliser un micro-onde ou se faire à manger. Sa vie est donc difficile, d'autant plus que la plupart des habitants du village lui mènent la vie dure, notamment le maire. Ce dernier, Tomas, est - évidemment - hyper sexy, mais toujours agressif, moqueur voire méchant. Il a une excuse - évidemment -, mais je vais pas non plus tout vous raconter.
Toujours est-il que Bea réussit son pari, et, en quelques semaines, elle lève pas mal des réticences et se fait couronner prof-pas-si-mal-que-ça. Mais c'est sans compter sur l'animosité de Tomas, qui ne démord pas de ses suspicions et doutes à son égard, restant super désagréable avec elle.
Ça, c'est plus des deux tiers du livre. C'est sympa, même si on se demande clairement quand Bea va craquer (Tomas et d'autres lui en font baver, vu qu'elle est incapable de se débrouiller seule il lui arrive plein de merdes dans son logement...) et quand la partie " romance " du livre va commencer. Et c'est là qu'on arrive à ma grosse incompréhension concernant ce livre. Les 70 dernières pages se résument comme ça (attention, spoil) : Bea craque, Tomas l'embrasse, elle est trop amoureuse (direct, pas de réflexion), elle découvre quelque chose qui fait qu'elle pense qu'il l'a manipulée, elle se barre, ses amis la secouent, elle et Tomas s'expliquent, ils se disent je t'aime. Sérieusement ??
Le mec l'insulte, se moque d'elle, est plein d'animosité à son égard, mais en fait il l'aime et elle tombe dans ses bras au premier baiser ?? Ça indique quoi ça aux lecteurs ? Tire les cheveux de la fille pour lui montrer qu'elle t'intéresse et elle se soumettra à toi ? Et aux lectrices ? Se rebeller c'est bien mais quand même, une fois qu'on a trouvé un homme un vrai on peut redevenir ultra passive ?
Le bouquin en lui-même est assez négatif d'ailleurs : UNE personne soutient Bea dans ses projets, PERSONNE ne l'aide quand elle a des soucis avec la maison (pire, les gens se moquent d'elle), elle se voit comme une larve dans sa relation de couple avec Tomas, on fait que de lui dire d'agir " comme une adulte " à la fin du bouquin alors qu'avant ça quasiment tout le monde lui conseillait de rester dans le giron paternel et de se la couler douce... Conclusion : Bea fait tout mal, mais faut surtout pas l'aider, l'enfoncer et la critiquer c'est mieux. Et même si l'autrice essaye de la présenter comme une combattante, elle se laisse avoiner la gueule sans piper mot et prend au pied de la lettre les remarques que son entourage lui fait.
Et donc pour revenir au dernier tiers de ce livre, tout s'enchaîne de façon complètement bancale. Quelques pages noyées d'amour (sérieux ils se connaissent depuis trois semaines et se sont jamais appréciés, ça va la cohérence ??), quelques pages de drama, quelques pages de culpabilisation, puis quelques pages de mièvreries, et fin. Tout ça mis bout à bout de façon bien trop rapide, avec à chaque fois des explications certes cohérentes mais complètement sorties de nulle part (on n'a aucun indice dans les deux premiers tiers du livre).
Je parle pas des personnages secondaires, les amis de Bea sont sympas une fois sur deux, sa famille est à l'avenant et son meilleur pote a vraiment beaucoup de points communs avec elle (comprendre qu'après une relation d'à peine un mois dont on ne sait presque rien il veut faire construire une maison et entamer une vie de famille... Ohlala, tant d'amour dis donc). En clair, elle est vraiment pas aidée, ni le récit d'ailleurs.
À part la fin qui est clairement déroutante, avec un lexique autour de l'amour qui est très faible et bien trop utilisé, le reste du texte est pas si mal écrit. Je crois même pas avoir croisé de coquilles. Sans ce gros souci de rythme et d'enchaînement des situations, ça aurait pu être bien mieux.
Extrait :
D'un doigt impatient, je tapote sur l'écran du GPS.
Peut-être va-t-il se décider à m'indiquer la route ?
- S'il te plaît ! Ce n'est tout de même pas le bout du monde, Harrington. C'est tout ce que je te demande.
Je le supplie pour qu'il se décide à me renseigner sur la route à prendre. Droite ou gauche ? Aucune pancarte pour me mettre sur le droit chemin, ni même une indication quelconque comme un vulgaire panneau publicitaire du genre : " Hôtel Machin Chose. Harrington. Prochaine route à droite. "
- Un satellite ? Il doit bien y avoir un satellite pour te faire fonctionner ? Il y en a des milliers, là-haut !
Je bougonne, martèle de mon ongle cette petite machine capricieuse. L'horloge de bord ne me rassure pas. Trois heures de retard pour mon rendez-vous et je n'ai aucune idée de la distance qu'il me reste à parcourir.